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À la Pensée Sauvage, le quiet luxury prend tout son sens

Des années à courir les cures en tous genres aux quatre coins du monde, pour finalement réaliser qu’il n’y a pas forcément besoin d’une clinique ostentatoire pleine de médecins surdiplomés pour se remettre en forme. La preuve à la Pensée Sauvage. 

Campagne "Into The Wild", Loro Piana
Campagne "Into The Wild", Loro Piana

Dans un monde où tout va trop vite, s'exiler au milieu de nulle part pendant une semaine pour jeûner et randonner ne serait plus un snobisme mais une necessité. C'est le principe de la Pensée Sauvage, une retraite sans aucune machine dernier-cri ni rien de médicalisé, seulement une équipe de naturopathes bien renseignés pour remettre son corps à zéro. « Depuis le Covid, les gens ont pris conscience des effets du stress, aussi bien social que professionnel » avance Franck Leloup, directeur de La Pensée Sauvage pour expliquer l'engouement autour de la cure. « Ils ont goûté à cette rupture, appris à vivre autrement, c'est difficile de revenir en arrière ». 

Ce retour aux basiques de la vie attire chaque semaine une poignée de chefs d'entreprise aux vies trop actives, des jeunes femmes tout aussi occupées venues perdre quelques kilos pas forcément en trop, mais aussi toutes sortes de curieux plutôt prévoyants et soucieux de leur santé. On parle aussi de ce couple venu fêter ici son divorce. « L’aventure humaine est apaisante », promet Franck Leloup. « Il n'y a aucun jugement, la bienveillance s’installe automatiquement ». Pour cette cuvée, on compte parmi nous - entre autres - un étudiant français expatrié à Miami, qui découvre les légumes au fur et à mesure de la semaine, une paysagiste venue d’Andorre avec sa mère, une jeune maman qui n'a pas vraiment dormi depuis la naissance de son bébé, ou encore une infirmière et son mari qui carbure à 15 cafés par jour. Aucun ne semble deconcerté par le décor minimaliste des lieux ni le bouillon transparent qu'on leur sert midi et soir. « Pour jeûner, j’ai besoin de cet environnement rudimentaire, presque spartiate, dans ma cellule » avoue Olivier, un habitué venu de Genève, qui assure que c'est son corps qui lui réclame cette pratique tous les 8 mois. « Je n’ai pas envie de voir des gens en blouse blanche. J’aime l’esprit de groupe, le fait que tout le monde partage son expérience. C’est ça qui te fait tenir ». 

Collection capsule "Into The Wild" Automne-Hiver 2024-2025, Loro Piana
Collection capsule "Into The Wild" Automne-Hiver 2024-2025, Loro Piana

Mais alors à quoi ressemble une journée, habituellement rythmée par les passages à table, quand on ne se nourrit pas ? Curieusement, celle-ci passe très vite. Elle démarre par une douche nasale à l'eau salée, puis par la prise d'une tisane ou d'une eau infusée, et enfin par une session d'éveil corporel, avant de partir pour une randonnée guidée à travers les sentiers du Vercors, certainement pour faire oublier la faim. L'après-midi se consacre aux soins du corps, principalement des massages, pour patienter jusqu'au soir. « Chaque jeûne est différent, et personne ne réagit de la même manière », poursuit Olivier, qui ne touche même plus au bouillon. Il y a quelques années, un curiste arrivé à La Pensée Sauvage en marchant avec une canne serait reparti sans. Un autre, couvert de psoriasis des pieds à la tête, s'en serait débarrassé pendant la semaine. 

« La première fois que j'ai jeûné, je me suis retrouvée dans un état d'euphorie », se souvient cette curiste lyonnaise, revenue cette année sans hésiter. « Au bout de 4 heures de marche, je voulais finir la randonnée en courant ! » Et pour cause : au bout d'une journée seulement, le corps produit des hormones euphorisantes, et l'énergie normalement déployée pour la digestion se mobilise sur d'autres fonctions comme par exemple la respiration. « Dès les premières heures de jeûne, on peut ressentir un apaisement physique et emotionnel » assure Romain Vicente, auteur de "Je Jeûne !" et responsable de la naturopathie à la Pensée Sauvage. « Les visages s'éclairent et les idées s'éclaircissent ». 

La Pensée Sauvage
La Pensée Sauvage

Si votre corps (ou votre esprit) n'est pas encore prêt pour la privation, malgré les conférences rassurantes du soir sur le sujet, préférez la cure végétale : une semaine de menus composés exclusivement de fruits et légumes cuisinés parfaitement. Les plus curieux s’essayeront en cours de route à la monodiète, entendez-là un régime centré sur un seul et même aliment comme le riz ou la pomme, décliné sous toutes ses formes pendant plusieurs jours, de manière à ce que l’intestin n’ait plus à réfléchir à la digestion. Une alternative tout aussi intéressante, qui donne envie de prolonger l'expérience une fois rentré chez soi. Enfin, pour ceux qui - avec toute la bonne volonté du monde - ne peuvent sortir totalement de leur zone de confort, sachez que La Pensée Sauvage propose également des "séjours d’exception" sur le même principe, mais dans des lieux plus fastueux comme le Domaine de Murtoli ou une superbe finca à Minorque. Nos sources nous recommandent cependant de préferer le centre original dans le vercors, pour une expérience plus authentique, et de savourer cette simplicité. Et si c'était ça, le nouveau luxe ? 

La Pensée Sauvage
La Pensée Sauvage

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