En confinement avec... Anastasia Soare
Comment faites-vous pour rester positive dans une telle situation ?
Pour être honnête, avoir été élevée en Roumanie pendant le régime communiste m’a certainement préparé à cette situation. On ne pouvait pas aller faire les courses, on ne trouvait rien dans les marchés. Mais nous avons survécu. Pour rester positive, je me concentre sur les cadeaux de la vie. Au lieu de laisser la situation m’atteindre ou changer mon flot, j’essaye d’en faire une opportunité. J’ai la possibilité de maintenir mon entreprise sur le droit chemin de chez moi. J’ai la chance de pouvoir interagir avec notre communauté d’une façon nouvelle et excitante sur les réseaux sociaux. J’ai l’opportunité de prendre du recul par rapport au rush dans lequel je suis d’habitude et de réfléchir à de nouvelles idées et à de nouvelles manières de faire les choses. Tout le monde a été extrêmement positif et a montré une grande adaptabilité. Nous avons lancé des consultations sourcils virtuelles avec nos équipes de terrain, j’adore voir la satisfaction qu’ils ont à pouvoir accomplir des choses de chez eux. C’est temporaire, mais pour le moment nous naviguons dans l’inconnu avec force et résilience.
À quoi ressemblent vos journées ?
J'ai toujours trouvé ça important de prendre son temps le matin, même avant la quarantaine. J'écoute du jazz autour d'un café et je réponds à tous les e-mails pressants qui se sont accumulés la nuit. Ça a toujours été mon répit avant la journée mouvementée à venir, et dans les moments comme ceux-ci, je vois l'importance de conserver nos routines. Donc, mes matins commencent toujours de cette façon. En général, un entraîneur personnel vient trois fois par semaine, mais sans lui, je fais moi-même de l’exercice et du tapis. Ensuite, au lieu de me diriger vers mes bureaux, je me dirige vers mon bureau à la maison où je prends des appels téléphoniques et assiste à des réunions Zoom jusque tard dans la nuit. Je préfère essayer d'imiter le rythme de l'environnement dans lequel je travaille habituellement. Je ne peux pas imaginer être aussi productive si je travaillais au lit.
Comment vous habillez-vous pour télétravailler ?
Je dois toujours m'habiller le matin. Je n'ai pas l'impression que ma journée a vraiment commencé autrement, alors je m'habille comme si j'allais au bureau. J'adore les tenues chics et décontractés pour la maison, en particulier les choses faciles à enfiler sans avoir besoin de les repassées ou de les steamer. Alaïa, Tom Ford et YSL sont mes marques favorites en ce moment pour ces raisons précises.
Que cuisinez-vous ?
Je commence par un expresso le matin, et j'aime toujours ajouter 1 cuillère à café d'huile XCT pour le côté bulletproof. Je saute le petit déjeuner parce que j'aime suivre le régime Keto, c'est-à-dire 12 à 14 heures entre mon dernier repas de la veille et mon premier repas de la journée. Ma mère est au paradis en ce moment car elle peut cuisiner pour moi et nous déjeunons ensemble tous les jours. Elle fait en général quelque chose de léger, comme des poivrons farcis. Ensuite, je prends le relais pour le dîner. Dernièrement, j’ai fait cuire du poisson, des pommes de terre et des aubergines avec un peu de beurre et de bouillon d'os, le tout accompagné d'un verre de vin. Nous nous habillons comme si nous attendions des invités, parce que j’ai besoin d’agir normalement pour me sentir normal. Quelques fois par semaine, je commande dans les restaurants que j'aime. Il est important de soutenir vos entreprises locales préférées pendant cette période et n'oubliez pas de donner un pourboire à vos livreurs !
Quelles sont vos applications préféres en ce moment ?
Instagram! C’est l'application avec laquelle la communauté Anastasia Beverly Hills a grandi. Nous sommes plus de 20 millions, et dans le climat actuel où tout le monde publie du contenu intéressant et trouve de nouvelles façons de donner, nous voulions également partager ce que nous pouvions. Nous avons commencé plusieurs séries Instagram Live, dont «Makeup & Connect», où nous nous associons à des influenceurs et des artistes pour partager leurs trucs et astuces, un calendrier de lives avec les artistes de l'équipe de terrain ABH, «Beauty Talk» où j'accueille des invités virtuels comme Dr. Barbara Sturm et le coiffeur Ken Paves, et "Get Ready With Me" où je partage mes propres routines de beauté. Je pense que les gens veulent vraiment se sentir connectés pendant cette période, et nous faisons tout notre possible pour divertir notre communauté.
Qu'avez-vous réalisé grâce à cette situation ?
Que nous sommes tous résilients et flexibles. Nous sommes capables de trouver de nouvelles façons de travailler, d'explorer, d'apprendre et d'aimer - et que la technologie joue un rôle primordial dans tout cela. Je pense que les gens sont tellement habitués à présenter une version soigneusement organisée d'eux-mêmes au monde, mais cette situation a supprimé ce désir, et au lieu de cela nous sommes plus honnêtes et plus compréhensifs.
Quelles leçons esperez-vous qu'on le tirera de cette épreuve ?
S'il doit y avoir un côté positif, cela provoquera peut-être une certaine introspection, un certain ralentissement. J'espère que nous arriverons à apprécier les moments calmes, et je pense que les gens seront reconnaissants pour les choses qu'ils considéraient comme ordinaires. Je pense que tout le monde va avoir une appréciation nouvelle pour son travail.
Qu'est ce qui vous manque le plus ?
séance de manucure hebdomadaire et de rendre visite à mon styliste. Et ça me manque de sortir dîner avec mes amis. Je dine habituellement dehors cinq jours par semaine, donc cela a été un ajustement sans précédent. Lorsque je quitte la maison pour aller chercher de la nourriture et les produits de premières nécessités, je prends toujours le soin d’acheter également un bouquet de fleurs. Nous avons besoin de ces petites joies.
Quelle est la première chose que vous ferez après la quarantaine ?
Invitez mes amis les plus proches à dîner, partagez de la nourriture incroyable et célébrez le fait que nous avons réussi à surpasser ça et que nous sommes là les uns pour les autres.