Étienne Sekola : un artisan capillaire au croisement de la coiffure et de l’art
Dans l’univers de la coiffure, où les tendances se succèdent et se diluent parfois, le hairstylist brille par sa singularité.
Artisan de la fibre capillaire, Étienne Sekola s’impose comme un créateur disruptif, réinventant les codes à chaque coup de ciseaux. Mais au-delà de son expertise technique, c’est son approche profondément humaine et artistique qui le distingue. Chez lui, chaque coupe devient une œuvre, chaque client, une galerie vivante, à l’image du lieu où il nous reçoit.
Le voyage comme muse
Étienne Sekola est un explorateur. Pas celui qui gravit des sommets, mais un découvreur de cultures et d’âmes. "Depuis toujours, les voyages et mes différentes expériences à l’étranger ont influencé ma manière de travailler la fibre. Je me nourris de la personnalité et du style de tous ces gens rencontrés", confie-t-il. En observant les différentes façons dont les cheveux sont perçus et célébrés à travers le monde, Étienne s’est forgé une philosophie unique, où la diversité des textures et des styles nourrit une créativité sans fin. "C’est fascinant de voir à quel point la beauté tourne autour des cheveux. Tout le monde y fait attention, mais culturellement, on n’a pas la même façon de traiter le sujet aux quatre coins du monde. Cela vous pousse à vous réinventer chaque jour", poursuit-il. Cette vision nomade de la coiffure traverse son travail, oscillant entre technicité et liberté d’expression.
Un salon-galerie : le concept d’un lieu de vie
Pour le hairstylist, la coiffure ne peut se limiter aux sphères de la mode ou des célébrités, bien que son carnet d’adresses regorge de noms prestigieux. Marina Foïs, Julien Doré, Pierre Niney, Léa Seydoux, Ana Girardot, Ludivine Sagnier ou encore Alice Isaaz figurent parmi ceux qui lui confient leurs cheveux avec une confiance inébranlable. Pourtant, sa vision va bien au-delà de ces icônes. "J’ai décidé d’ouvrir le salon car je ne voulais pas travailler uniquement sur des célébrités, ni être exclusivement réservé au milieu de la mode. Il est important pour moi d’avoir un espace pour recevoir tout le monde, sans exception. Simplement des gens qui ont envie de révéler leur identité à travers leurs cheveux”, explique-t-il.
Son salon, qui fait également office de galerie, incarne cette volonté d’ouverture. Plus qu’un simple lieu de transformation capillaire, c’est un espace où les âmes se libèrent. "Quand on pousse les portes de la galerie, on se rend bien compte qu’ils se livrent, voire se délivrent", ajoute Étienne. Ici, l’art et l’intime se rejoignent, et chaque client devient acteur de sa propre mise en lumière.
Une technique plurielle au service de l’identité
La signature d’Étienne Sekola ? Une technique polymorphe et subtile, forgée par des années d’expérience et une quête incessante de perfection. "Ma technique ? Multiple ! Car elle mêle plusieurs techniques justement, apprises au fil de mes rencontres", résume-t-il. Ce qui caractérise son travail, c’est une quête de naturel absolu. "Je cherche à travailler le cheveu dans son tombant le plus naturel possible, qu’il soit raide ou bouclé. L’objectif ? Que chaque personne puisse se recoiffer à la maison sans l’aide de son coiffeur." Cette approche minimaliste mais exigeante transforme chaque coupe en une véritable sculpture vivante, où chaque mèche trouve sa place avec une précision presque instinctive. "J’imagine chaque coupe comme une sculpture que je viens travailler mèche par mèche", ajoute-t-il, décrivant son art avec la délicatesse d’un sculpteur modelant son matériau.
Les cheveux comme révélateurs d’identité
Chez Étienne Sekola, le cheveu n’est pas un simple ornement. Il est un langage, un médium à travers lequel s’exprime l’identité. Son travail va bien au-delà des tendances ou des attentes superficielles : il accompagne ses clients dans une démarche introspective, où ils apprennent à se redécouvrir à travers leur image.
Cette quête d’authenticité explique son succès auprès des célébrités, mais aussi auprès d’une clientèle plus vaste et variée. Qu’il s’agisse de Léa Seydoux cherchant une coupe qui reflète son caractère affirmé, de Pierre Niney explorant une élégance discrète, ou d’Alice Isaaz jouant avec les codes de la féminité, tous trouvent en Étienne un allié précieux.
Un artisan disruptif au sommet de son art
Étienne Sekola réinvente la coiffure comme une expérience à la fois artistique et humaine. Son salon-galerie est bien plus qu’un lieu où l’on coupe des cheveux : c’est un espace où chacun est invité à explorer sa singularité et à en sortir transformé, le visage lumineux et l’esprit léger, mais également où ils viennent pour s’inspirer. "Ce qui m’importe, c’est que mes clients repartent avec le sentiment d’être pleinement eux-mêmes, mais en mieux", conclut-il. Dans ce monde où la standardisation menace chaque aspect de l’individu, Étienne célèbre la différence, la beauté dans sa diversité et la puissance de l’identité.
Sous ses ciseaux, le cheveu devient une matière vivante, une toile d’expression, un manifeste silencieux. Et son art, résolument intemporel, continue de tracer une voie nouvelle, entre création et révélation.
5 rue Aubriot, Paris 4e
