Beauté

Irene Forte : "Je me suis intéressée au bien-être dès mon plus jeune âge"

Irene Forte est la fille du célèbre fondateur du groupe hôtelier Rocco Forte. Diplômée d’Oxford, passionnée de beauté, elle nous parle de sa ligne de soins écologiques, des rituels beauté novateurs qu’elle a imaginés pour les hôtels de la chaîne familiale et des passions qui l’animent.
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Qui êtes-vous Irene Forte ?
Irene Forte : J’ai grandi au Royaume-Uni, où j’ai étudié le français et l’italien à l’université d’Oxford. Quand j’ai eu mon diplôme, j’ai suivi un cursus de sept mois au Brown’s Hotel à Londres, avant d’intégrer le bureau familial de Rocco Forte Hotels, dont je ne suis jamais partie, cela fait maintenant huit ans. J’ai toujours passé mes vacances scolaires dans les hôtels, le plus souvent en Italie, y compris mon année universitaire, à Verdura Resort, en Sicile. Mon père a fondé les hôtels Rocco Forte il y a vingt-trois ans, après avoir perdu le contrôle du groupe familial Trusthouse Forte, fondé par mon grand-père, dans une bataille hostile. Aujourd’hui, nous sommes vraiment une entreprise familiale. Mes frère et sœur travaillent également chez Rocco Forte Hotels, au développement et à la gastronomie. Et ma tante, le bras droit de mon père, supervise le design.

En quoi consiste votre travail au sein du groupe familial?
J’ai deux casquettes. Je suis la directrice du pôle Wellness des hôtels Rocco Forte, et j’ai fondé ma propre ligne de soins, Irene Forte Skincare. Mon job en tant que directrice du Wellness consiste à imaginer des concepts bien-être autour de la santé physique, mentale, émotionnelle et spirituelle, en combinant sciences et technologies de pointe, en affinité avec la nature et le développement durable. J’ai imaginé cinq rituels pour nos spas : “Rocco Forte Rituals”, “Rocco Forte Organics”, “Rocco Forte Nourish”, “Rocco Forte Fitness” et “Rocco Forte Health”. Je supervise également tous les spas du groupe, de leur ouverture à leurs rénovations, notamment au Balmoral à Édimbourg et au Brown’s à Londres.

Parlez-nous de votre rapport à la beauté...
Je me suis intéressée au bien-être dès mon plus jeune âge. Cela a commencé avec la pratique du fitness et une alimentation saine, et ça s’est poursuivi avec l’univers de la beauté. C’est pour cette raison que je suis devenue la directrice du Wellness du groupe. J’ai d’abord lancé la ligne de soins “Forte Organics” en 2015 pour nos hôtels. Je voulais créer quelque chose qui unifie tous les spas du groupe. Son accueil immédiat et plus que positif m’a donné envie d’apprendre davantage, et de lancer une ligne plus complète. C’est pourquoi j’ai imaginé ma propre marque, baptisée Irene Forte Skincare, après trois ans de mise au point.

Quelles sont les spécificités de votre ligne Irene Forte Skinscare?
Elle est durable et “multibénéfice”. Elle est inspirée par la Sicile, fabriquée en Italie, c’est une sorte de “régime méditerranéen” pour la peau. La ligne a été formulée par le docteur Francesca Ferri et son équipe de biologistes et de dermatologues. Les produits Irene Forte Skincare ne contiennent ni colorants artificiels, ni parfums, ni parabens, ni paraffine, ni sulfate de laureth de sodium. Ils sont aussi exempts d’huiles essentielles qui contiennent des allergènes courants. En revanche, ils contiennent 75 ingrédients actifs d’origine végétale, pour la plupart cultivés dans la ferme biologique de Verdura Resort. Parmi mes préférés, il y a la figue de Barbarie, une sorte d’acide hyaluronique végétal, et un superaliment riche en vitamines K, E et C. Également l’hibiscus, connu sous le nom de “plante botox” et la grenade, un puissant antioxydant. Mes produits sont écologiques tout au long de leur parcours : l’emballage est fait à partir de fibres recyclées, les encres utilisées sont d’origine végétale, les bouteilles sont en verre, toute la fabrication se fait en Italie, ce qui réduit l’empreinte carbone. Et nous produisons en petites quantités pour minimiser les déchets. Ma marque est proposée en exclusivité mondiale sur Net-a-porter et sera ensuite distribuée de façon très exclusive dans certains magasins et sites. Elle est également disponible sur ireneforteskincare.com.

Vos parents vous ont-ils influencée dans votre travail?
Mon père, bien sûr, m’a inspirée par son travail dans l’hôtellerie. Il est extrêmement motivé, travailleur et passionné par ce qu’il fait, et cela m’a toujours influencée. Ma mère est créatrice. Par conséquent, elle m’a appris à sortir des sentiers battus et à faire les choses différemment. 

Décrivez-nous votre quotidien, votre façon de vivre... 
Je travaille beaucoup! Et je voyage beaucoup pour le travail, mais j’ai le luxe de pouvoir descendre dans nos beaux hôtels. Néanmoins, j’essaie aussi de faire des voyages personnels aussi souvent que possible. Je n’aime rien plus que découvrir de nouveaux hôtels, d’autres horizons. Il y a deux ans, je suis allée faire une randonnée dans l’Himalaya à la recherche de léopards des neiges. Bien qu’on ait dû camper pendant dix jours à -20 °C, ça a été l’une des plus belles expériences que j’ai jamais vécues.

Où vivez-vous?
Dans le quartier de Notting Hill, à Londres.

Êtes-vous une fan de mode, et si oui quels sont vos designers préférés ?
Oui, bien sûr. Cependant, je ne suis pas quelqu’un qui suit nécessairement les tendances. J’ai mon style, et j’ai tendance à m’y tenir. J’adore les marques Luisa Beccaria, Gucci et Fendi.

Quelles sont vos icônes de mode?
Roberto Capucci et ses robes tellement iconiques. Et ma grand-mère. Elle a 92 ans et elle crée tous ses vêtements. Elle s’habille toujours dans les tons bleu ou blanc. Et encore aujourd’hui, vous ne la verrez jamais sans ses talons aiguilles; elle avait un cordonnier appelé Coggi, qui n’est malheureusement plus de ce monde, il lui a fabriqué toutes ses chaussures, dont la plupart sont en peau de serpent. Ma mère a aussi toujours conçu de très beaux vêtements. J’aime son style et, à ce jour, elle dessine encore toutes mes robes pour les grands événements, les fêtes et les mariages.

Êtes-vous collectionneuse et, si oui, de quoi?
J’ai étudié la littérature française et, au fil du temps, j’ai accumulé une bibliothèque de livres de La Pléiade.

Quel a été votre premier achat inoubliable ?
Enfant, je voulais être entraîneuse de football, j’étais une fan inconditionnelle du Chelsea FC. Je me suis acheté le T-shirt du joueur Vialli, le fameux no 9, qui m’obsédait, et je ne voulais jamais l’enlever.

Vos derniers livres de chevet?
J’ai l’habitude d’en avoir trois ou quatre à la fois. Les plus récents sont Shoe Dog, de Phil Knight, Red Notice, de Bill Browder, Gut, de Giulia Enders et Why We Sleep de Matthew Walker.

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