Chez Valentino, Pierpaolo Piccioli fait rimer mode et poésie
L'ATMOSPHÈRE
Un quatrain géant (et lumineux) donne le LA, passée la porte d'un showspace entièrement vitré jouxtant les Invalides : "The people you love / Become ghosts inside / Of you and like this / You kept them life". À la bande-son, le lyrisme est de mise avec les remixes rondement menés des B.O. d'In the Mood for Love (par Shigeru Umebayashi) ou du très baroque Roméo + Juliette.
LE(S) PAS DE DEUX
Pierpaolo Piccioli, qu'on connaissait poète du vêtement, s'avère donc aussi amateur de poésie. Chaque invité s'est vu remettre une anthologie autour de l'amour, "Valentino ON LOVE", signée de quatre bardes 2.0 : Greta Bellamacina, Mustafa The Poet, Yrsa Daley-Ward et Robert Montgomery. Poète des images plus que des mots, la tête pensante d'Undercover, Jun Takahashi, a signé pour l'occasion des collages sur le même thème, que Piccioli projette sur des trench-coats, des blouses au crochet, des robes à l'antique...
LA SILHOUETTE
Kaia Gerber en manteau boule orange mécanique, sweat et chapeau "suroît". L'allégorie en trois pièces de ce que Pierpaolo Piccioli quête depuis ses débuts chez Valentino : projeter la couture dans la rue. Sur fond de laine et de maille twistées à du crochet, les plumes de l'un cotoîent les bons mots de l'autre - extraits de l'anthologie "Valentino ON LOVE" que Piccioli a fait broder sur la capuche dudit sweat.