Fashion Week

Découvrez le défilé Saint Laurent Homme à New York

Le premier show homme de Saint Laurent par Anthony Vaccarello se tenait hier soir à New-York.
person human

Vu comme ça de Paris, et avant de traverser l’Atlantique, le secret avait été plutôt bien gardé. Tout ce que l’on savait, c’était qu’Anthony Vaccarello avait décidé de frapper un grand coup en présentant son premier défilé homme à New-York, en dehors du circuit établi - un peu trop à son goût ? - des fashion-weeks européennes, et quelques jours seulement avant l’ouverture du bal à Londres. Histoire certainement d’envoyer un message au milieu : je suis là, et il va falloir compter avec moi sur l’homme aussi. Une façon très personnelle de rappeler que la maison se porte à merveille sous sa direction de création, avec une progression du chiffre d’affaire annuel qui plafonne toujours à près de 20% , la plaçant juste derrière Gucci dans le groupe Kering. Et surtout de le rappeler à un moment-clé de l’actualité masculine, avec une valse annoncée sans précédente des créateurs en place chez LVMH principalement. Le message était donc clair, plaçant d’emblée le créateur et le groupe Kering au centre du nouvel échiquier de la rentrée prochaine. Même s’il faut pour ça s’expatrier juste le temps d’une soirée.
Secret bien gardé donc, puisque seuls quelques billboards dans Soho, posés d’ailleurs très à la parisienne tout juste affichés sauvagement à la colle, sont venus sonner l’heure du grand rassemblement. Pas grand chose, mais très fort. En noir et blanc. “Saint Laurent New York June 6th 2018”.
Le ton était donné. Du vrai “Concrete Jungle”, comme dirait Jay Z.

Ensuite tout a été très vite. Il y a eu le choc de l’invitation d’abord, où 400 invités ont découvert qu’il allait falloir prendre le ferry à la tombée de la nuit sous un ciel d’orage pour se rendre sur Liberty Island, au pied de la Statue de la Liberté. Et puis l’instant où tout bascule, et où la magie opère. Depuis deux ans qu’il officie aux destinées artistiques de la maison Saint Laurent, Anthony Vaccarello maîtrise de mieux en mieux la recette de son succès : un mélange de show-off et de cool-attitude qui, évidemment, séduit d’emblée. Et que l’on a retrouvé ici dans cette collection.
Toujours ces silhouettes très élancées du Saint Laurent fin de siècle dernier, avec parfois cette sensation d’étriqué devenue un signe de reconnaissance, ces jeans ultra slim, vestes étroites et épaulées...
Mais aussi des références très prégnantes à l’héritage et aux archives de l’autre grande époque de la maison, vues dans l’ampleur et la légèreté des tuniques en mousseline de soie, la richesse des broderies, des animal-prints, la profusion pourtant précise des accessoires, ceinturons, bijoux et chapeaux en tête. Très “Getty à Marrakech”. Ou pluôt “aux States” ici, avec un clin d’oeil au Macadam Cowboy, ouvrant grand le champs des possibles.

 


Ajoutez à cela une brochette de cinquante célébrités en first row (Caleb Landry Jones, Ezra Miller, Vincent Gallo, Sebastian Stan, Dave Franco, Sean Lennon, Jerrod Carmichael, Paul Bettany ou Charlie Heaton) et une production spectaculaire signée Betak, réglée comme du papier à musique, et vous aurez l’effet escompté. Là où il fallait “en être” cette saison.

 

www.ysl.com

1 / 87

Tags

Recommandé pour vous