Dior défile à la maison
Le lieu
L’artiste Penny Slinger prend ses quartiers au 30 avenue Montaigne, saint des saints de la maison, où Christian Dior a oeuvré depuis 1946… et ses successeur(e)s après lui. Filant la métaphore du retour aux sources, la plasticienne californienne laisse entrer la nature dans les salons ouatés de l’hôtel particulier. L'abre Yggdrasil et ses racines enlacent l’escalier central, au rythme des Quatre Saisons de Vivaldi.
La collection
Les Cariatides, allégories statufiées d’une féminité qui porte le monde, sujets d’un film fameux d’Agnès Varda, inspirent à Maria Grazia Chiuri un propos autant qu’une silhouette : "Le point de départ de cette collection est intimement lié à la pensée architecturale. Dior s’est toujours défini lui-même comme un couturier-architecte. Mais que cela signifie-t-il aujourd’hui ?" Premier look, porté par Ruth Bell, une robe antiquisante taxée d’une phrase de Bernard Rudofsky soulève d’autres questions : "Les vêtements sont-ils modernes ?"
Le détail
La Danoise Mona Tougaard en robe "30 avenue Montaigne". Les concepts de vêtement et d’objet sculptural interagissent autour d’une idée fixe : la femme comme clef de voûte de la mode, de l’architecture…et de la société. En pratique, la création évoquerait presque un génie surréaliste, Dalí ou Magritte, qu’on aurait projeté dans une fantasmagorie de fantasy.