Lauren Santo Domingo : "Il n'y a pas que la mode dans la vie!"
Votre définition de la haute couture ?
Je la résumerais en trois mois : qualité, architecture et intemporalité. Et puis, la haute couture, c'est aussi et surtout quelque chose que l'on possède pour la vie.
Sur Moda Operandi, vous lui avez d'ailleurs dédié un service sur-mesure... Racontez-nous.
Aujourd'hui, le prêt-à-porter se hisse presque au niveau de la haute couture...mais il n'a pas l'avantage de l'exclusivité. Je crois en ce secteur de la mode et je tenais à proposer à mes clientes une véritable introduction à la haute couture et à ses rouages, via des partenariats avec certaines maisons comme Schiaparelli et Giambattista Valli. Chacune peut ainsi pré-commander, sur notre e-commerce, ce fameux modèle qui n'appartiendra qu'à elle.
Chaque fashion week, vous faites étape ici, au premier étage d'un hôtel particulier du 7e arrondissement. Quelle est l'histoire de ce lieu ?
J'ai rencontré mon mari, Andrés, à Paris en 1998. Sa mère vivait dans l'appartement au-dessous de celui-ci ; Andrés avait une chambre indépendante juste à côté. Nous nous sommes trouvés ici, nous sommes tombés amoureux ici...et puis nous sommes rentrés à New York et j'ai commencé à travailler dans la mode. Un jour, alors qu'Andrés et moi étions fraîchement mariés et que je venais de tomber enceinte, ce duplex a été mis en location : ce fut le moment opportun pour emménager. Désormais, nous venons ici environ cinq fois par an : pour le travail, pour le fun... C'est un peu notre seconde maison, d'autant que nos enfants fréquentent une école française à New York. Venir à Paris leur donne l'occasion de travailler leur Français !
Comment avez-vous aménagé votre intérieur ?
J'ai fait appel à mon ami designer François Catroux. Je voulais que le premier niveau du duplex soit aussi accueillant et convivial que possible, pour pouvoir y donner des dîners, des soirées... Pendant la fashion week, il y a du monde tous les soirs, ici ! J'ai choisi les fauteuils et tissus d'ameublement avec François. En revanche, chaque objet antique ou design a été chiné par mes soins et ceux de mon mari lors de foires d'art et de mobilier contemporains.
Quand vous n'êtes pas "front row", on vous retrouve donc dans les allées d'Art Basel ?
Tout à fait ! Ou à chiner aux Puces de Saint-Ouen, à Paris. Et je ne manque jamais "Masterpiece" à Londres et "TEFAF" à New York. Il n'y a pas que la mode dans la vie !
Photographie : Jacques Burga
Crédits, de haut en bas : Giambattista Valli haute couture hiver 2017, Valentino haute couture hiver 2017.