Pour ses dix ans, Mary Katrantzou se remet au parfum
Londres, février 2009. Fraîchement diplômée de la Central Saint Martins, et après un défilé de fin d'études remarqué, l'Athénienne Mary Katrantzou fait le pari de dix-sept robes et tuniques trompe-l'oeil, presque entièrement façonnées selon le patron d'une bouteille de parfum. Suivront d'autres inspirations toutes aussi "baroques" voires rococo, que la créatrice revisite aujourd'hui avec l'oeil d'une collectionneuse avisée : la philatélie, l'entomologie, mais aussi l'art, ancien et moderne, que Katrantzou placarde sur des robes "gallerie" ou empaquette dans du papier bulle estampillé "Fragile". Pièces maîtresses de ce cabinet de curiosités, les robes chrysalide évoquent l'espèce lépidoptère autant que les maîtres de la couture organique, eux-mêmes héritiers du Plato's Atlantis d'Alexander McQueen.