Qui sont les nouvelles têtes du "hub créatif" Moncler Genius ?
Concilier doudoune high-tech et imprimé tapisserie, dans l'esprit sixties : tel est le pari jouissivement relevé par Richard Quinn, jeune designer connu pour avoir fait s'asseoir la Reine Elizabeth II au premier rang de son défilé londonien, le 20 février 2018. La plus pop-kitsch des dix collections présentées hier soir dans le "Moncler Genius Building", à Milan, est sans doute la sienne, quoique les combinaisons dessinées par Francesco Ragazzi du label "Palm Angels" excellent dans le glitter trash, en écho à "une galerie d'art qu'on aurait vandalisée".
Autre nouveau venu dans le laboratoire d'idées Moncler, l'Américain Matthew Williams de la marque ALYX (pompeusement désignée aujourd'hui comme "1017 ALYX 9SM"), aborde le sujet différemment. Ce membre de la bande à Kanye West, proche de Virgil Abloh, part de "la fonctionnalité et du confort caractéristiques de Moncler". Il dévie ensuite vers un "style urbain et industriel", gorpcore je dirais même, riche de vêtements d'extérieur et d'acccessoires tout-terrain.
Au sommet de l'expérimentalité désirable, Pierpaolo Piccioli et Liya Kebede laissent sans voix avec leurs "hautes doudounes" en intarsia 3.0 : "Ce que je recherche, c’est un équilibre entre la dimension onirique, la splendeur et un sentiment plus profond. J’ai fait appel à Liya Kebede, qui soutient activement les artisans africains avec son label lemlem, en créant quelque chose qui soit cohérent avec elle, Moncler, et à l’image de ma sensibilité. S’unir dans la diversité, c’est l’idée que j’ai de la créativité inclusive." Avec eux et les autres, vivement la saison prochaine.
