Femmes

Pourquoi la mode cède (encore) au style western

Mythifié par Calamity Jane, ringardisé par Chuck Norris puis dépoussiéré par Calvin Klein et Chanel, le style western est LE snobisme du moment.
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Réserve naturelle d’Upper Las Virgenes Canyon, 11 mai 2017 : Maria Grazia Chiuri et la caravane Dior Sauvage rejouent Les Pétroleuses sur fond de peintures rupestres. L’ambiance et la mode sont “saloon”, entre Stetson, ponchos à franges, jupons “prairie” et bottines à lacets… à porter sur terre battue. Plus minimal, en septembre, Raf Simons convoque Dennis Hopper aka Billy the Kid sur le podium new-yorkais de Calvin Klein 205W39NYC, déclinant son profil vu par Warhol sur des marcels et bleus de travail. Aux pieds, Kaia Gerber & Co assument d’authentiques tiags en cuir brut, marottes de Raf Simons depuis sa nomination chez Klein. Loin, très loin de ressusciter la Rodéo Girl en cropped top et fuseau clouté des années Sin City, ou d’offrir un double féminin à Walker Texas Ranger, la mode ne retient donc que la quintessence du western américain ou spaghetti, celle des grands crus de Jean Paul Gaultier chez Hermès, du Paris-Dallas de Chanel ou des débuts d’Hedi Slimane chez Saint Laurent. Et c’est à qui de Coach, Paul & Joe, Louis Vuitton, Chloé ou Isabel Marant revisitera au mieux la veste-chemise de Clint Eastwood dans Josey Wales hors-la-loi, ou la sacoche en cuir bosselé de Sharon Stone dans Mort ou vif. Qui peut le plus peut le moins.

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Défilé Coach printemps-été 2018
Défilé Isabel Marant automne-hiver 2017/18
Collection Paul & Joe Resort 2018
Défilé Calvin Klein printemps-été 2018
Défilé Louis Vuitton printemps-été 2018

Cet article est actuellement disponible dans le numero de novembre de Jalouse.

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