Après le lancement cet hiver d’une
collection de chaussures pour homme, Laurence Dacade fête les 15 ans de sa griffe rock et poétique.

&ldquo;La chaussure id&eacute;ale doit correspondre totalement &agrave; vos attentes et &agrave; votre style de vie. Elle doit offrir attitude, confort et allure&rdquo;, confie Laurence Dacade. La cr&eacute;atrice a transform&eacute; une passion adolescente en une marque install&eacute;e de souliers mode et joliment r&eacute;alis&eacute;s. Lorsque la jeune fille a 14&nbsp;ans &agrave; Lyon, en vir&eacute;e shopping, elle craque pour une paire de ballerines &agrave; rayures rouges et bleues, relev&eacute;es par un &eacute;norme n&oelig;ud. Une fois les chaussures &agrave; ses pieds, elle sait que c&rsquo;est elle, plus tard, qui chaussera les femmes et inventera des mod&egrave;les pour r&ecirc;ver. Mais avant, il faut apprendre et faire ses armes. Elle obtient un dipl&ocirc;me en arts appliqu&eacute;s, puis exerce son &oelig;il et son trait en d&eacute;butant sa carri&egrave;re dans le dessin textile. &ldquo;Du plus loin qu&rsquo;il m&rsquo;en souvienne, j&rsquo;ai toujours &eacute;t&eacute; obs&eacute;d&eacute;e par les souliers. Mais je n&rsquo;imaginais pas que ma passion puisse devenir mon m&eacute;tier. J&rsquo;ai donc commenc&eacute; par dessiner des v&ecirc;tements, jusqu&rsquo;&agrave; ce que l&rsquo;on me demande d&rsquo;esquisser des chaussures. J&rsquo;ai alors repris mes &eacute;tudes pour tout apprendre sur leur construction, et je n&rsquo;ai plus jamais arr&ecirc;t&eacute;&hellip;&rdquo; C&rsquo;est sur les bancs de l&rsquo;Afpic, l&rsquo;&eacute;cole du cuir aujourd&rsquo;hui disparue, que ses nombreux dessins se voient offrir une vie en trois dimensions. Lorsqu&rsquo;elle lance son label en 2003, le ton est donn&eacute; : des chaussures audacieuses &agrave; l&rsquo;esth&eacute;tique recherch&eacute;e, qui offrent une d&eacute;marche assur&eacute;e. Parfaites pour une femme que Laurence Dacade d&eacute;crit comme &ldquo;ind&eacute;pendante, forte et sensible, rock et f&eacute;minine, androgyne et po&eacute;tique&rdquo;. Car la force de cette marque est que toutes les femmes peuvent s&rsquo;y retrouver dans leur complexit&eacute;, leurs ambitions et leurs contradictions. &ldquo;La f&eacute;minit&eacute; se traduit d&rsquo;une multitude de fa&ccedil;ons : une silhouette, un d&eacute;tail&hellip; C&rsquo;est imperceptible, de l&rsquo;ordre du ressenti. Le choix des mati&egrave;res, leur toucher, leur souplesse, les propositions de couleur, de motifs, l&rsquo;importance accord&eacute;e au chaussant, &agrave; la qualit&eacute; des peaux, au confort&hellip; Tout cela participe de ma vision de la f&eacute;minit&eacute;&rdquo;, explique-t-elle. Un &oelig;il qui a s&eacute;duit les grandes maisons de luxe fran&ccedil;aises et internationales, telles que Chanel et Nina Ricci, qui lui confient la confection de leurs collections. Les c&eacute;l&eacute;brit&eacute;s aussi aiment glisser leurs pieds dans les souliers imagin&eacute;s par Laurence Dacade. Marion Cotillard, Alexandra Golovanoff, Gwyneth Paltrow, B&eacute;r&eacute;nice Bejo ou encore Leandra Medine ont succomb&eacute; aux charmes de ces chaussures imagin&eacute;es comme des bijoux de pieds pour Cendrillon modernes. &ldquo;Leur fid&eacute;lit&eacute; est le plus beau compliment qu&rsquo;elles puissent me faire&rdquo;, d&eacute;clare la cr&eacute;atrice avec modestie. Elle est synth&eacute;tique et pr&eacute;cieuse dans le choix de ses mots, et ses mod&egrave;les parlent pour elle, mettant en avant un monde color&eacute; aux inspirations diverses, comme le prouve la collection printemps-&eacute;t&eacute; 2018. &ldquo;J&rsquo;ai voulu une collection &eacute;clectique et ouverte sur un univers po&eacute;tique, rock, chic et impertinent, tout en r&eacute;interpr&eacute;tant les codes de la maison : boucles et clous m&eacute;talliques, broderies et mati&egrave;res organiques, n&oelig;uds, bijoux et applications.&rdquo; Une collection dans laquelle on retrouve son jeu de mati&egrave;res et de structures retransmis &agrave; travers des espadrilles &agrave; talons, des mocassins mules, des bottes spartiates par&eacute;es de broderies florales ou de marguerites m&eacute;talliques. Car Laurence Dacade est une marque qui souligne le pied et la silhouette avec l&eacute;g&egrave;ret&eacute; : &ldquo;Les souliers donnent beaucoup d&rsquo;indications sur la personnalit&eacute;. On ne dit pas la m&ecirc;me chose de soi en portant des escarpins vertigineux, des combat boots ou encore une botte cavali&egrave;re. Les chaussures am&egrave;nent la libert&eacute; d&rsquo;assumer ses multiples facettes et &eacute;motions.&rdquo; Avec quatre collections femme par an, la cr&eacute;atrice est loin d&rsquo;&ecirc;tre &agrave; court d&rsquo;id&eacute;es, trouvant un &eacute;quilibre parfait entre l&rsquo;envie de renouveau et le besoin d&rsquo;essentiels. Un talent dont elle a &eacute;galement su faire preuve pour sa ligne masculine lanc&eacute;e cet hiver : &ldquo;La collection pour homme s&rsquo;est faite dans la continuit&eacute; de celle de la femme, avec des mod&egrave;les unisexes. Aujourd&rsquo;hui, les femmes peuvent porter des v&ecirc;tements initialement propos&eacute;s aux hommes et vice versa ; j&rsquo;ai voulu compl&eacute;ter leur vestiaire commun avec des chaussures.&rdquo; Baskets, bottes et brogues r&eacute;investissent le vestiaire masculin fa&ccedil;on Dacade et r&eacute;v&egrave;lent son envie de proposer ses collections &agrave; un rythme diff&eacute;rent, avec une nouvelle ligne plus d&eacute;contract&eacute;e. Un choix qu&rsquo;elle explique par la superposition des collections et des saisons : &ldquo;J&rsquo;ai envie de plus d&rsquo;imm&eacute;diatet&eacute;, de proposer des mod&egrave;les &agrave; porter d&egrave;s qu&rsquo;ils sont pr&eacute;sent&eacute;s, que l&rsquo;on n&rsquo;ait plus &agrave; attendre l&rsquo;objet de son d&eacute;sir.&rdquo; D&eacute;sir, un mot trop rare dans le monde de la mode, mais qui semble avoir une place de choix dans celui de Laurence Dacade. &ldquo;Une paire de chaussures n&rsquo;est pas seulement un objet pour la marche, c&rsquo;est avant tout un formidable accessoire de libert&eacute;&rdquo;, conclutelle. Une philosophie qui rayonne aujourd&rsquo;hui &agrave; travers les meilleures plates-formes de e-commerce, &agrave; l&rsquo;instar de Luisa Via Roma, Net-a-porter, Shopbop ou Martha Louisa.

Laurence Decade.

Son showroom parisien.

Laurence Dacade : "J’ai toujours été obsédée par les souliers"

L'Officiel France - Winter 2024 n. 1068 Novembre - Lyna Khoudri

L'Officiel France - Fall 2024 n. 1067 Novembre - Nyanderi Deng

L'Officiel France - Fall 2024 n. 1067 Novembre - Salma Hayek Pinault

L'Officiel Hommes - Fall 2024  n. 78 Octobre - George Russell Cover

L'Officiel Hommes - Fall 2024  n. 78 Octobre - Joseph Quinn Cover

L'Officiel France - Fall 2024  n. 1066 Septembre - Nicole Kidman

L'Officiel Paris - Issue 1065 - Megan Thee Stallion

L'Officiel Paris - Issue 1064 - Jackson Wang

L'Officiel Paris - Issue 1064 - Natalie Portman

L'Officiel Hommes - Printemps 2024  n. 77 Mars - Zayn Malik Cover

Laurence Dacade : "J’ai toujours été obsédée par les souliers"

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