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Qui est Mariam de Vinzelle, la muse de Nicolas Ghesquière ?

Cette Parisienne née un 24 décembre fait les belles heures de Louis Vuitton depuis deux ans et demi. Elle réussit parallèlement de brillantes études d’ingénieure à l’ESPCI de Paris.
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Il y a 48 heures encore, vous défiliez pour Louis Vuitton...

Le décor formait une miniature du Centre Pompidou. C’est drôle, car j’ai été repérée pas très loin de Beaubourg, il y a trois ans. Et j’ai passé des heures et des heures à préparer les concours à la bibliothèque du musée, la BPI.

Comment l’histoire a-t-elle commencé, entre vous, la maison et Nicolas Ghesquière ?

J’ai d’abord enchaîné les castings à différentes échelles. Plus on en passe, plus on est à l’aise. Un jour, on m’a présentée à Ashley Brokaw (directeur de casting, ndlr), qui m’a ensuite présentée à Nicolas Ghesquière. En octobre 2016, je défilai pour la première fois pour Louis Vuitton, place Vendôme.

En quoi est-ce exclusif d’être “exclusive” ?

À chaque défilé, on apprend à connaître davantage l’équipe, la maison. Beaucoup de choses ont changé depuis mes débuts et les shows qui ont suivi au Louvre. Quand j’y retourne “en touriste”, des souvenirs me reviennent. Les souterrains, la cour carrée du Louvre... Je vois les choses différemment.

Vous avez grandi à Paris ?

J’ai toujours vécu ici, à l’exception d’une année de césure aux États-Unis entre la seconde et la première. J’ai appris à parler anglais, à connaître la culture américaine. Même si j’ai adoré mon séjour, l’éloignement m’a fait réaliser combien j’aimais ma ville.

Rive gauche ou rive droite ?

J’ai étudié au lycée Henri-IV de la seconde à la classe préparatoire. Puis j’ai intégré une école d’ingénierie et de physique-chimie du 5e arrondissement, l’ESPCI. J’ai grandi rive droite mais je vis ma vie étudiante rive gauche, surtout dans le Quartier latin.

Votre truc, c’est la physique ?

Au lycée, j’ai fait S parce qu’il fallait faire S, puis j’ai choisi la section physique-chimie parce que j’avais peur d’un trop-plein de mathématiques. Sachez qu’en classe préparatoire, le niveau augmente radicalement. La difficulté m’a donné envie de me plonger dans la physique. En m’y plongeant, j’en suis tombée amoureuse.

Comment gérez-vous votre double casquette d’étudiante-mannequin ?

Le mannequinat ouvre à un monde. Je parle autant en termes d’art qu’en termes de rencontres. Un seul shooting, pour moi, constitue un objet d’étude. Comment on construit une équipe, en quoi consiste une photo... En physique, on applique des théorèmes, des formules, c’est une réflexion plus carrée. J’envisage ma vie, aujourd’hui, comme les deux hémisphères de mon cerveau : le droit et le gauche.

Quid du futur ?

Je m’oriente vers l’ingénierie appliquée aux sciences. Quelqu’un a un problème, il m’appelle et je règle le tout avec mes connaissances scientifiques. Je préfère résoudre une question maintenant et voir le résultat de mon travail à court terme plutôt que de vouer mon existence à l’ordinateur quantique. Ça me permettra aussi de développer ma vie personnelle : me marier, peut-être avoir des enfants... et continuer le mannequinat aussi longtemps que possible.

 

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