Femmes

The new normal generation

Héloïse à Paris, Sofia à Milan, Julia à New York, Shasha à Pékin… Diplômées des meilleures universités, ces jeunes femmes ont des rêves concrets. Et un style qui révèle la noblesse de la normalité. Episode 1 avec Héloïse Giraud.
clothing apparel jacket coat person human sleeve leather jacket long sleeve

Photographie par Erick Faulkner
Stylisme par Alizée Henot 

En plein shooting dans un appartement parisien, Héloïse Giraud répond en prenant son temps, entre deux séances photo. En talons, elle dépasse le mètre 90. Elle impressionne. Pourtant, tout – dans ses traits, ses yeux, sa stature – est une ode à la douceur. Jambes immenses croisées sur un fauteuil bas Kartell, le regard franc, la jeune femme de 25 ans n’élude aucune question quant à son métier de mannequin. “C’est un job comme un autre, en tout cas cela devrait être considéré comme tel,” livre-t-elle. “Quand tu en parles autour de toi pourtant, dans le cadre universitaire ou en entreprise, tout de suite le regard change. Tu le vois, dans les visages, que cela interpelle, qu’on te pense de manière très clichée ‘riche, célèbre et un peu superficielle’. Cela dessert autant que cela intrigue.” Le clivage se fait ressentir, avec les stéréotypes véhiculés par le milieu de la mode. C’est usant, à tel point qu’aujourd’hui, à la question “Que fais-tu ?”, elle préfère répondre d’un laconique : “Je travaille dans la mode.
Issue d’une famille nombreuse, elle grandit au gré des expatriations parentales. Lorient, Jakarta, Lille, Paris, Shanghai, Singapour, pour que le tour du monde s’achève finalement à Nantes, où elle terminera ses années lycée avant d’entrer en prépa pour les grandes écoles de commerce.

LOFFICIEL-ARMANI-003.tif
"Je suis arrivée par hasard dans ce milieu de la mode, où finalement toutes les personnalités s'expriment, de quelque manière que ce soit." Héloïse Giraud
LOFFICIEL-ARMANI-006.tif

De plus en plus volubile à propos de ce sujet qui la touche, on dénote l’importance de l’individu qui prime au détriment du groupe. L’affirmation du moi, leitmotiv du mannequin durant toute l’interview. Les voyages aussi, atavisme ancré en elle, “que la mode permet d’effectuer indéfiniment”, finissent de laisser apparaître la personnalité derrière cette beauté racée à l’allure typiquement française.
Néanmoins, “sur un plan intellectuel”, il lui en faut plus. De là à quitter la mode ? “Aujourd’hui, c’est une question que je ne me pose pas. Je vis intensément, je prends ce qu’il y a à prendre, sur un plan humain c’est incroyable. Mais, j’ai aussi envie de pouvoir mettre à profit mes ambitions professionnelles issues de mes années d’études.
La New Normal est faussement normale, au sens d’un craquage des codes sociétaux. Une formation dans une grande école en corrélation avec le mannequinat n’est plus un cas unique qui doit surprendre. Au contraire, cette nouvelle génération, très mature quant à ses ambitions, se donne les moyens de parvenir à s’accomplir pleinement, fuyant les circuits classiques et maintenant désuets du top-model qui s’éteint après 30 ans, ou ceux de la quête incessante de notoriété via les réseaux sociaux. Non, ici, le mannequinat est un job et une expérience enrichissante, une étape comme une autre dans une vie.

Look 1, veste et pantalon en laine et soie, chemisier en soie, Giorgio Armani New Normal.
Look 2, veste en soie, pull en coton, pantalon en laine et soie, Giorgio Armani New Normal.

Video Player is loading.
Current Time 0:00
Duration 0:00
Loaded: 0%
Stream Type LIVE
Remaining Time 0:00
 
1x
Advertisement
The New Normal Génération : Héloïse Giraud

Shasha Ma
20 ans, vit à Pékin


Étudiante à la prestigieuse Université des arts et du design de Tsinghua, à Pékin, Shasha Ma s’est spécialisée dans la création de mode. Un pas vers une industrie qui l’attire depuis l’enfance et à laquelle sa nature défricheuse correspond parfaitement. “Si vous aimez un vêtement, c’est très grisant de le faire soi-même”, confie-t-elle. Incarnant dans nos pages le New Normal de Giorgio Armani, cette jeune femme calme et déterminée y voit l’occasion d’exprimer sa véritable nature. “Tout est question d’interprétation, d’attitude, de la façon dont nous vivons les vêtements et ce qu’ils disent de nous. C’est ce que représente la mode pour moi, et cette collection New Normal tout particulièrement.” Son mantra ? “Personne ne te comprendra aussi bien que toi-même.” Un adage que cette férue de travail manuel s’emploie à appliquer à la lettre dans sa vie quotidienne. Et dans son dressing.

Veste et pantalon en crêpe de soie, pull en cachemire,
Giorgio Armani New Normal.

img11.jpg

Sofia Lombardi Borgia
21 ans, vit à Milan


“Ne dites jamais que vous ne savez pas résoudre un problème. Jamais.” C’est la devise de Sofia. Il faut dire qu’elle est à bonne école, puisque cette jolie brune est étudiante en management et administration à la Bocconi School de Milan, l’une des meilleures d’Europe. Elle imagine son avenir fait de voyages – sa passion – et de rencontres enrichissantes. Son but ultime ? Être à la tête de sa propre entreprise, à l’image de ses parents, propriétaires d’un hôtel. En attendant, elle prévoit de s’installer aux États-Unis le temps d’un semestre universitaire et de continuer à parcourir les meilleurs restaurants du monde, adresses qu’elle s’empresse de partager sur Instagram. Sofia, une jeune fille de son temps ? “Je suis tout à fait normale, c’est pour cela que cette collection New Normal me correspond bien. Pour moi, cela veut dire avoir la chance de s’exprimer sans craindre d’être jugée.”

Trench-coat en laine côtelée et ballerines en cuir,
Giorgio Armani New Normal.

img9.jpg

Tags

Recommandé pour vous