La Felicità, entre grandeur et démesure
Si Paris est une fête, rares sont les événements parisiens à rassembler tant de VIP, journalistes, it-girls et autres influenceurs. Jeudi soir, au bas mot, nous étions 1500 à fêter le lancement de la Felicita, nouveau bébé du duo Tigrane Seydoux - Victor Lugger. Du monde partout donc et cette indescriptible sensation de voir tout ce que la capitale compte de beautiful people réunis en un seul et même lieu. Et quel lieu ! 4500 m2 dont 1000 m2 de terrasse. 5 cuisines, 1 boulangerie, 1 caffetteria, 3 bars et 2 wagons de trains. Tout cela ne ressemble guère plus à Ober Mamma, East Mamma et Mamma Primi, les autres adresses du groupe. C’est autre chose... Quoi donc ? Un lieu de vie comme l’est aussi la Station F qui héberge ce restaurant. Un spot du nouveau monde où la tradition et les recettes d’antan, si elles se trouvent sublimées, constituent d’abord des arguments marketing...
Gentille cohue, files d’attentes interminables et bises claquées en veux-tu en voilà. Les heures passent et les estomacs ne crient plus famine. Orchestre faisant, on chante a tue-tête des standards italiens sous l’œil amusé de Karine Lemarchand et de Yassine Bellatar. Puis, entre un verre de Spritz, une bouchée de parmigiano et trois olives de Sicile, une curieuse hystérie collective s’empare de l’assistance. C’est « Bella Ciao », hymne antifasciste popularisé par une série Netflix, qui retentit. Les portables sont de sortie. Tout le monde immortalise la scène comme pour dire : j’y suis !
Reste l’essentiel : dans l’assiette, la cuisine gourmande et généreuse de La Felicità fait mouche. Comme les autres adresses du réseau Big Mamma, la carte repose sur une base de produits frais à prix abordables. Tout est fait main, tout vient d’Italie. Bravo donc ! Si l’assiette va, c’est plutôt la volonté des propriétaires de ce gigantesque lieu de restauration qui intrigue. « Un mix entre le plus grand resto d’Europe et un insane food market en direct producteur et 100% fait maison » nous explique t-on... A la Felicità, on trouvera « une scène, des concerts live de labels, des expos, du street-art, de gigantesques apéros le jeudi, de gros brunch le dimanche avec les kids, des festivals en extérieur tout l’été, des projections ciné big écrans, un hot spot où on va kiffer mater la Coupe du Monde, des évènements de dingue et une méchante programmation musicale».
Sympathique et stylé mais on perd un peu de vue l’Italie...
Sur ce : buona notte ragazzi !