Les Ambassadeurs by Christophe Cussac : La gastronomie dans sa plus pure simplexité
C’est la pépite monégasque qui éveille les papilles, nichée au cœur du renommé Hôtel Métropole Monte-Carlo. Après deux années de réflexion et de grands travaux, ce qui fut un haut lieu de la gastronomie en 1920 sous le nom des Ambassadeurs, revient sous la houlette du chef étoilé Christophe Cussac.
Il est l’établissement le plus distingué du Carré d’Or de Monaco, et il ne cesse de nous surprendre. L’Hôtel Métropole fait appel aux talents du Chef Christophe Cussac pour faire revivre Les Ambassadeurs, une adresse emblématique de la gastronomie française des années 20, fort appréciée d’une clientèle monégasque comme internationale. Les Ambassadeurs by Christophe Cussac rend hommage à ce restaurant historique, mettant en scène une cuisine moderne et inventive, aux saveurs délicieusement méditerranéennes.
Des saveurs à leur apogée
Disciple de Joël Robuchon, le Chef Cussac dévoile une carte qui est sienne, qui prône l’exceptionnel en misant sur le retour d’une grande cuisine simple. « Avec le temps, j’ai appris à simplifier, à aller droit aux produits, sans les compliquer. Je voudrais tant que lorsqu’une personne goûte ma cuisine, il comprenne tout de suite et s’en souvienne. C’est mon idéal. Faire simple, mais surtout bon », précise-t-il. On découvre ainsi des mets aussi chaleureux que généreux, aux couleurs de la French Riviera — dont les compositions esthétiques et chromatiques ne sont pas sans rappeler les grands maîtres, Picasso ou Cocteau en tête —, aux saveurs d’une justesse déconcertante. Car la carte garde la lisibilité d’une cuisine franche : trois saveurs par plat, la Méditerranée comme fil conducteur, avec toujours en tête d’aller à l’essentiel. On nommera parmi les propositions incontournables un tartare de sar et cannelloni de caviar ; une lasagne de homard, estragon, épinards et spianata ; un saint-pierre doré et artichaut, bouillon de coriandre ; une côte de veau, jus perlé aux cèpes ; des fruits de mer "Arroz de Calasparra" safrané. Les desserts ont également l’art et la manière de ponctuer le repas, toujours soucieux de fraîcheur et d’à-propos — à piocher parmi le chocolat fumé au bois de hêtre, gavotte croquante ; la tartelette citron, sorbet basilic ; le soufflé Grand Marnier qui nous plonge dans de tendres réminiscences ; sans oublier le prodigieux chariot à tartes et douceurs, dont les délices semblent infinis.
Une expérience gastronomique immersive
Avant que les papilles soient en émoi, c’est au corps — et plus particulièrement à la rétine — d’éprouver la salle dans laquelle il se trouve. Le décor signé Jacques Garcia est un avant-goût de la cuisine du Chef Cussac, créant une atmosphère tout aussi chaleureuse, fraîche et franche. On y retrouve des tons lumineux de bronze, ivoire, jaune, marron glacé et or. Les espaces sont épurés mais ont du caractère grâce à quelques pièces qui sortent de l’ordinaire — notamment les spectaculaires assiettes ambrées en verre soufflé, de l’artiste verrier Jeremy Maxwell Wintrebert. Cette immersion se poursuit grâce à la cuisine ouverte des lieux, celle qui rend hommage à la splendeur de la haute gastronomie du Chef, celle qui valorise les beaux gestes, la sérénité du travail scrupuleux, la netteté des lieux, la chorégraphie d’une brigade traversant le coup de feu... Chaque hôte prend peu à peu part à un service qui prend vie, telle une scène de théâtre, où tout est personnalisé et se joue en plusieurs actes — du ballet qu’on aperçoit en cuisine au loin, à la farandole de plats qui se dessine sous nos yeux.
4 Avenue de la Madone, 98000 Monaco