Oui, vous allez porter le bleu de travail cette saison
Depuis les prémices du travail "encadré" et policé, l'uniforme a été synonyme de reconnaissance, autant sociale que professionnelle. Et le bleu de travail peut se targuer d'être l'un des seuls éléments de ce vestiaire spécialisé à être complètement entré dans les moeurs du prêt-à-porter. Il apparaît à la fin du XIXe siècle, en pleine Révolution Industrielle, pour se frayer un chemin, quelques siècles plus tard, aussi bien sur les podiums que dans les vestiaires des gentlemen plus classiques. Mais le maître en la matière n'est autre que l'un de ses pères fondateurs. Le label qui l'a pensé, fabriqué, expédié, développé. Le Mont Saint-Michel, qui imagine les vestes de travail depuis 1913 à quelques kilomètres de la célèbre cité éponyme, excelle dans la réinterprétation de ce désormais basique du cool masculin. Coupé dans un Moleskine de coton très résistant, comprenez une toile cotonnée tissée de manière très serrée et donc encore plus indestructible, ce monument du workwear est, à l'heure d'une quête permanente de l'héritage et d'une nostalgie stylistique, le véritable atout charme d'une silhouette.
Une icône populo mais hype
Car avant d'habiller le dos des cool kids du Haut Marais (entre autres), le bleu de travail était sans conteste le fer de lance de la classe ouvrière. Si ce n'est qu'en 2013, le talentueux Kris Van Assche le retranscrit dans sa version über-luxe chez Dior Homme, ceinturé et porté à la manière d'un Mackintosh. Suivi de près par Junya Watanabe qui le décline en patchwork, ou Lucas Ossendrijver qui le rend aussi technique que chic chez Lanvin. Dépoussiéré, coloré, parfois rebrodé et souvent mixé à des matières brutes comme la toile, le lin ou le jeans, le bleu de travail revêt sa forme la plus contemporaine en 2018, et tend à séduire une catégorie de mâles qui n'ont pas peur de se servir du passé pour construire leur futur. Et leur allure.
