Hommes

Et Stella créa l'homme

On la connaissait pour ses silhouettes casual et féminines, son engagement pour une conception textile plus eco concious, ou sa rock-star de père. Désormais, la créatrice britannique a aussi son mot à dire sur la mode masculine grâce à la ligne menswear qu’elle lançait en grande pompe dans les studios d’Abbey Road.

Du bruit (beaucoup), un bus rouge à deux étages, une flopée de mannequins homme et femme s’agitant au rythme des décibels du dernier titre de Run DMC, le tout-Londres habillé de la tête aux pieds par la créatrice : bienvenue à la première présentation mixte de Stella McCartney. Pour la première fois, la designer s’attaque au marché homme et y applique sa recette du succès.

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Un mix bien trempé d’influences sportswear, qui conjugue joggings, survêtements revus à la sauce tailormade, et une gamme complète d’écharpes de supporters de foot ornés du nouveau slogan fétiche de la maison : « Members And Non- Members Only ». Largement inspirée par la rave-culture londonienne, ce microcosme underground à la Sweet Sixteen qui se joue des codes de la bienséance en s’habillant de la manière la plus libre possible, la créatrice dépeint le portrait d’une génération un brin grunge qui apporte sa propre définition du cool.

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Les sandales-chaussettes investissent la majorité des silhouettes, le pantalon est loose, presque pyjama, les pulls XXL à losange rappellent les établissements privés de Eton et Oxford tandis que les bombers imprimés « Stonehenge » tendent à rendre le monolithe tendance. Certains éléments du vestiaire classique subsistent, comme le Macintosh ou le costume croisé, et rappellent l’appartenance de Stella McCartney à Savile Row, où son père se faisait tailler le costume tout au long de sa carrière. Le sens de la coupe également, excellent, tout en crédibilisant de nouvelles proportions jusqu’alors inexploitées par la gente masculine dite sérieuse. Mais n’est-ce pas là le point fort du citoyen britannique : mélanger les genres à l’extrême, et rendre le résultat plus bankable que nature ? Dans ce cas précis, on se permet d’invoquer cette raison pour expliquer sa réussite totale. Et long life to Stella, of course.

 

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