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La SIRA : Culture Made in Asnières

Président de la SIRA, un lieu d’émergence hors de Paris, Anatole Maggiar ne passe pas inaperçu sur la scène culturelle. Dès ses 20 ans, cet entrepreneur précoce n’a pas hésité une seule seconde à tout miser sur la fondation de cet espace de travail et de création hors norme. Un pari osé, couronné de succès depuis sa création il y a 10 ans, et qui se renouvelle cette année avec le lancement d’un deuxième opus prometteur.
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Une première édition emblématique

En 2010, à Asnières-Sur-Seine, sur la façade d’une immense ancienne imprimerie qui imprimait des titres comme Entrevue, Anatole Maggiar, a découvert le mot SIRA affiché en grand sur la bâtisse, et a décidé d’en garder le nom, tant abstrait que mystérieux. 

C’est à ce moment là que commence une aventure inouïe inspirée par la Factory de Warhol ou les phalanstères de Fourrier, et qui nécessitera une résilience à toute épreuve pour tenir la barre d’un projet de ce type, autofinancé depuis sa naissance. Pour autant, Anatole croit en la capacité du lieu. Car la plus grande force de la SIRA consiste en l’étonnante synergie qui y règne. Ce point névralgique de rencontres entre sa trentaine d’artistes initie tout un nombre de collaborations et de nouveaux projets qui n’auraient pas vu le jour autrement. 

Qu’il s’agisse de Polo & Pan, Mohamed Bourouissa, Ivan Argote, Thomas Mailaender, Jacques, Sébastien Bouchet, Bertrand Bonello, Gaspard Noé, Flavien Berger, les designers Garnier & Linker, Marfa Journal, Replica Magazine, La Femme ou encore via les soirées Concrete : ils sont nombreux à être passés entre les murs de la SIRA, au cours de la dernière décennie. Cette résidence d’artistes pluridisciplinaire, située à Asnières-Sur-Seine, qui a fermé ses portes en 2019 était l’un des lieux culturels les plus méconnus et les plus influents du Grand Paris.

 

SIRA II

L’année 2020 signe un tournant pour Anatole Maggiar qui dévoile aujourd’hui la SIRA II, un projet de rénovation d’usine de 3 500 m2 — à Asnières-Sur-Seine toujours — prouvant ainsi son attachement continu pour ce territoire du Nord-Ouest Parisien. Grâce à un partenariat avec deux sociétés de promotion immobilière, la COFFIM et la Cogedim, ce bâtiment bénéficie aujourd’hui d’une seconde vie. 

Cette friche industrielle qui n’avait ni eau courante, ni électricité, ni même de fenêtres il y a un an, a entièrement été rénovée et repensée afin de créer des équipements sur mesure pour les pratiques des artistes qui y règnent en maîtres : studio photo, studios de musique, atelier de céramique, chambre noire, jardin potager ainsi qu’une galerie éponyme, « La SIRA », membre du CPGA. 

Idéalement située en bords de Seine non loin de là ou Georges Seurat, jeune peintre de 24 ans, peignait en 1884 « Une Baignade à Asnières », la SIRA II possède une architecture qui témoigne de son passé industriel, formée de voiles de béton, d’immenses halles sous verrière, et de magnifiques rooftops avec une vue sur toute l’Île de France.

136 ans après Georges Seurat et son chef d’oeuvre pointilliste, on y retrouve certains des artistes historiques de la première SIRA comme Polo & Pan, Thomas Mailaender ou Sébastien Bouchet, mais aussi de nouveaux résidents comme le peintre Jean-Philippe Delhomme, le duo de graphistes Adulte Adulte et bien d’autres arrivants prestigieux qui seront annoncés dans les prochaines semaines.

Cette multitude de projets forment une synergie résolument ancrée dans le monde de la musique, de l’art contemporain et de la mode, et attirent d’autres créateurs vers le lieu, tels que Pierre-Ange Carlotti, pour shooter Proenza Schouler et Purple Magazine, ou encore le musicien Lewis OfMan qui y a tourné un live, offert à ses fans après l’annulation de son concert à la Gaité Lyrique en Mai dernier pour cause de crise sanitaire.

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Coming up!

Lieu de travail par définition, la SIRA n’est ouverte au public que sur rendez-vous, cependant il est possible d’admirer son billboard en façade du bâtiment, qui accueille tous les 3 mois une carte blanche de la part d’artistes invités. Première édition de ce projet, qui est à suivre également sur l’instagram de la SIRA : le peintre Jean-Philippe Delhomme qui y présente une vue néo-impressionniste d’Asnières en 4 X 3m.

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