Meilleur espoir masculin
Expatrié à Paris, le DJ et producteur londonien Tommy Gold multiplie les collaborations mode tout en peaufinant son projet solo.
À seulement 23 ans, Tommy Gold est une révélation à suivre de près. Cet Anglais qui a grandi dans l’ouest de Londres a commencé sa carrière très jeune, officiant sur la radio NTS en tant qu’animateur/DJ. C’est là qu’il prend goût à alterner différentes ambiances, en puisant dans les musiques du passé, du présent et du futur. Depuis, il est devenu un DJ reconnu, membre de la clique Bone Soda, également producteur et collaborateur de marques telles que Nike, Acne Studios ou encore Carhartt. “Très tôt, je me suis intéressé aux liens entre le style, la mode et la musique quand j’ai découvert le label Bone Soda, raconte-t-il. En ce qui me concerne, j’aime les vêtements confortables et fonctionnels, mais je suis aussi inspiré par l’industrie de la mode britannique, en mouvement permanent. Tout change rapidement et s’adapte, ce qui convient vraiment bien aux gens de ma génération.”
“J’ai écrit toute la musique, les textes et on entend ma voix parler de choses assez intimes. Je ressens un mélange d’appréhension et d’impatience. C'est une étape importante pour moi. J’espère surprendre !”
Ses activités auraient pu continuer sur cette voie longtemps, si la pandémie mondiale n’était pas venue chambouler ses plans. “Ma vie d ’avant, c’ était DJ set sur DJ set, non-stop. Quand le confinement est arrivé, j’ai été forcé de faire le point sur ma vie et je me suis rendu compte que je n’avais pas un rythme très sain. Je faisais des choses que j’aimais, mais sans pouvoir me consacrer à d’autres projets, à commencer par ma propre musique. Au final, ce qui a démarré comme la pire année de ma vie est devenu la meilleure! Un nouveau chapitre, une vraie bénédiction. Maintenant je me focalise sur mon projet solo, que je peaufine au maximum.”
Il prévoit de publier plusieurs singles cette année et un ep. Lui qui a l’habitude de rester humblement derrière ses platines, dans l’ombre, s’apprête à se retrouver sous les projecteurs. “Pour être honnête, je me sens très exposé, avoue-t- il en souriant. J’ai écrit toute la musique, les textes et on entend ma voix parler de choses assez intimes. Je ressens un mélange d’appréhension et d’impatience. C’est une étape importante pour moi. J’espère surprendre !”
Effectivement, on ignore à quoi s’attendre devant la richesse de ses influences. Biberonné aux Stone Roses grâce à son père mancunien, il joue de la guitare depuis des années, admire autant Robert Smith (The Cure) que le mystérieux producteur Burial ou les inclassables Outkast, ainsi que de grandes figures black du rock comme Kele Okereke (Bloc Party), Jimi Hendrix et Lenny Kravitz. “Ils ont largement prouvé que le rock n’était pas réservé aux blancs et ça m’a ouvert les yeux”, explique Tommy. Il dit envisager son ep comme un DJ set à la foix expérimental et accessible, où se mêlent dance et indie-rock sans faire appel à aucun sample.
Il s’est installé à Paris depuis plus d’un an, pour tenter une nouvelle expérience. “À la base, c’était surtout pour suivre une fille et vivre avec elle, confie-t-il. Mais je crois aussi que changer d’environnement est propice à la créativité. J’ai d’abord envisagé le Portugal, puis je me suis retrouvé à Paris et maintenant je ne m’imagine pas vivre ailleurs. Je m’y plais énormément, ce qui ne m’empêche pas de continuer à adorer la Grande-Bretagne, notamment pour toute son histoire musicale : l’acid house, la culture des raves, la Britpop, la scène rock des années 2010...” On devrait trouver des traces de toutes ses passions sur l’ep qui inaugurera la carrière solo de Tommy Gold. Son nom le destine à la médaille d’or.
Premier ep à venir fin 2021.
Credits:
TALENT, TOMMY GOLD @tommygold
LOOK, EREVAN @erevanofficiel
PHOTOGRAPHER, LEON PROST @leonprost
STYLIST, LOU MENAIS @loumenais
CASTING, JENNIFER EYMERE @jenjalouse
LOCATION, VILLA GALAXIE @greengalaxie