Comment Javier Bardem a rendu le smoking noir has-been
Comme Yves Saint Laurent le démontrait, le noir n'a plus le monopole de la sophistication formelle. Et Javier Bardem, en smoking custom Ermenegildo Zegna marine, le prouvait hier soir sur les marches de Cannes.
La silhouette des acteurs gravissant les marches du Palais des Festivals de Cannes a toujours été plus policée que celle de leurs consoeurs féminines. Faute de goût, de protocole, d'envie peut-être. Alors, lorsqu'un détail (de bon goût) diffère sur le tapis rouge, on ne peut qu'en saluer l'audace. Égérie de la maison Ermenegildo Zegna, Javier Bardem inaugurait hier soir la 71e cérémonie du Festival de Cannes en smoking fait sur-mesure par la tête pensante de l'institution italienne, Alessandro Sartori. Et au lieu de miser sur un simple appareil noir, le duo fait l'éloge d'une veste de smoking droite en laine et soie bleu marine, à motif jacquard floral agrémentée d'un col châle en satin. Les haters diront "ridiculement sobre". Les connaisseurs diront "exquis, sublime". Et même si cette édition de l'évènement français le plus couru de l'année rend hommage aux femmes, il est d'utilité publique que de souligner l'implication de plus en plus soutenue des hommes envers leur apparence. Et la prise de parti dans leur allure.