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Qui es-tu, Kai Whiston ?

A l’aube de ses 20 ans, Kai Whiston sort déjà un cinquième album. Virtuose-né, il explore en autodidacte la musique électro depuis tout petit. Et a fait de sa passion pour les outils de production numériques un art singulier.
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Enfant, Kai Whiston passait la majeure partie de son temps à faire de la musique dans sa chambre. Au cœur de cette vie solitaire, qu’il qualifie de “merdique”, l’adolescent originaire du sud de l’Angleterre a commencé à tirer des sons. Son terrain de jeu favori : remixer les bandes-son des jeux d’ordinateur.

AMBITION SANS FAILLES

À 16 ans, il s’initie au rap sous le pseudo de Louis Fresh. “À ce moment-là, la musique n’était qu’un genre de bruit poussé à fond.” Puis il découvre que l’expression musicale peut véhiculer de véritables émotions. Dès lors, le jeune homme gagne en confiance en lui. “J’ai commencé à prendre les choses au sérieux lorsque le label hip-hop britannique Big Dada m’a promu. Je savais que je devais laisser derrière moi ma triste vie et devenir une star de la musique.” Malgré son ambition sans failles, Kai a vite été confronté à de nombreuses difficultés : peu d’argent pour louer un studio, aucun budget pour payer ses producteurs, et des professionnels du secteur peinant à comprendre 

sa démarche expérimentale. Sa persévérance et sa force de travail ont pourtant eu raison de ces obstacles, puisqu’il est aujourd’hui considéré comme l’avenir de la scène musicale britannique. Avec No World As Good As Mine, sa dernière production, Kai propose un album très varié, balançant entre sons bangers, post-rock expérimental et pop : chaque enregistrement transporte dans des sphères inexplorées. Si le jeune prodige s’essaie à différents sons, c’est pour proposer une certaine forme d’évasion à son auditoire. “Mes textes doivent être écoutés plusieurs fois pour en saisir toutes les nuances. J’écris pour ceux qui prendront le temps de les analyser, d’y réfléchir.” Cet album surprend par ses harmonies organiques et naturelles. Kai Whiston puise son inspiration dans la musique l’ayant bercé toute son enfance : Lou Reed, Kate Bush ou les Talking Heads. C’est ce métissage qui, selon lui, le différencie des autres compositeurs de sa génération. Imperméable au doute, il l’assure: “Cet album est probablement le travail dont je suis le plus fier. J’ai toujours souhaité faire quelque chose de cinématique.”

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Veste et pantalon en nylon, GIVENCHY. Gilet en fausse fourrure, HOGAN. Bracelet en cuir, GIVENCHY.
Survêtement en nylon, KENZO. Pull en cachemire, DIOR MEN. Boots, KIKO KOSTADINOV x CAMPER.
Veste en nylon, GIVENCHY. Gilet en fausse fourrure, HOGAN.
Pull en laine, GUESS. Pantalon en twill de laine et boxer-short en polyester, DSQUARED2. Lunettes en acétate, TOM FORD. Collier, KENZO, bracelet, GIVENCHY. Boots, KIKO KOSTADINOV x CAMPER. Chaussettes perso.
Blouson en mouton retourné, DSQUARED2. Jean en denim, LEVI’S. Chemise en modal, JOHN LAUWRENCE SULLIVAN. Casquette, VERSACE, chaussures, CRAIG GREEN x GRENSON.

Assistant photographe
Peter Butterworth

Assistante styliste
Tara Hakin

Grooming
Jimmy Jones

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