Louis Vuitton impose sa signature dans la Haute Horlogerie futuriste
Depuis trois décennies, les manufactures suisses ont réussi l’exploit de redonner tout son éclat à l’horlogerie mécanique d’exception, un temps menacé par l’arrivée du quartz japonais. Les complications les plus sophistiquées font plus que jamais le bonheur des collectionneurs qui ont voient fleurir sur le marché de magnifiques propositions de tourbillon, de quantièmes perpétuels et de répétitions minutes. Avec parfois une surenchère d’exploits qui sollicitent la virtuosité des maîtres horlogers dans une course exclusive à la précision au détriment de l’esthétique et du confort d’utilisation.
Cette nouvelle donne a ouvert la voie à des maisons que l’on n’attendait pas sur le terrain de l’horlogerie haut de gamme. Parmi ces entités capables de concevoir des mouvements innovants, figure la Fabrique du Temps, atelier fondé par deux maestros du calibre : Michel Navas et Enrico Barbasini. Depuis 2014, autour de cet atelier, s’articule la rutilante manufacture suisse de Louis Vuitton installée à Meyrin. Une manufacture de pointe conçue comme un lieu de rencontre entre l’artisanat et la technologie, l’héritage et l’avant garde.
La maison de luxe française n’est pas une nouvelle venue dans le monde des garde-temps. Il y a 18 ans, elle faisait ses premiers pas remarqués avec la montre tambour qui était inspirée, comme son nom l’indique, par cet instrument de musique si apte à marteler le rythme du temps. Depuis, la maison s’est signalée par sa vaste proposition, finement ciselée et toujours originale, de montres précieuses, de superbe facture, mais aussi par sa luxueuse déclinaison de montres connectées.
Une démarche discrète mais ambitieuse : dans tous les cas, il ne s’agit pas d’imiter les géants du secteur mais de proposer une horlogerie différente, en phase avec l’art du voyage cher au malletier plus que centenaire. Une identité fondée, nous l’avons dit, sur l’originalité mais aussi sur l’équilibre entre l’exploit technique et l’agrément esthétique. L’une des plus parfaites illustrations de cette philosophie est le calibre Spin Time Air, si délicieusement ludique et agréablement sophistiquée, qui donne véritablement l’impression, avec ses 12 cubes horaires rotatifs, scintillants et colorées, que l’heure flotte en suspension.
En 2016, cette ambition a pris un éclat nouveau. Pour la première fois, la maison obtient pour son modèle Voyager Tourbillon Volant le graal de l’horlogerie haut de gamme : le poinçon de Genève. Ce sceau instauré par le Grand Conseil du canton de Genève en 1886 est une certification, obtenue par un cercle très restreint de manufactures, qui atteste l’excellence de la montre en termes de provenance, de bienfacture et de fiabilité. Le nec plus ultra. Un an plus tard, la maison récidive avec la Tambour Moon Tourbillon Volant.
Cette année, l’odyssée débutée en 2002 dans l’horlogerie par Louis Vuitton trouve sa consécration ultime avec la Tambour Curve. N’ayant plus rien à prouver en matière d’excellence, la Maison s’est visiblement fait plaisir en imaginant et en concevant ce garde-temps sculptural et futuriste, dont la complexité technique ne s’épanouit pas au détriment du plaisir visuel.
Le nom fait penser au modèle originel de l’horlogerie Louis Vuitton mais la comparaison s’arrête là : sanglée sur un bracelet en caoutchouc, la boite se joue des diamètres, des matériaux et des formes. Vue de dessus elle apparaît ronde, de côté elle présente un galbe plaisant qui puise son inspiration dans les cambrures convexes d’un ruban de Möbius. Son diamètre, à priori imposant, – 46 mm – est tempéré par une lunette de 42 mm qui défie la perception et les perspectives. Les matériaux choisis – le titane extrudé et usiné au micron pour les cornes, la couronne et la structure interne ; le Carbostratum pour la partie extérieure – permettent de conjuguer robustesse et légèreté mais aussi d’initier des effets saisissants : on adore les volutes douces, quasi organiques, qui semblent tourbillonner comme de l’écume au cœur du Carbostratum, matériau composite dont la fabrication a nécessité une bonne centaine de couches de carbone, de tailles diverses. Ce sont précisément ces couches qui, parce qu’elles sont disposées aléatoirement avant d’être mises sous pression à température régulée, donnent leur cachet unique à chaque modèle.
Ce bijou cinétique aux atours high tech abrite la structure squelettée d’un calibre à remontage manuel aux composants noircis par traitement galvanique. Les ponts découpés exaltent la puissance graphique du L et du V, tandis que, clou du spectacle, la cage en titane d’un tourbillon volant placé à 9 heures évoque la légendaire fleur de Monogram. Une maitrise pleine d’allégresse et de panache, sacralisée par un Poinçon de Genève, se détachant à 6 heures sur le cadran.
Louis Vuitton Tambour Curve Tourbillon Volant Poinçon de Geneve
Boîtier en titane et CarboStratum®, cornes en titane et couronne en titane et caoutchouc noir
46 mm de diamètre à la base et 42 mm à la lunette
Calibre LV 108 : mouvement mécanique à remontage manuel,
80 heures de réserve de marche
Certification « Poinçon de Genève » visible sur la platine à 6 h et le fond de la boîte
Tourbillon volant squelette à 9 h, heures et minutes, cage du tourbillon en forme de Fleur de Monogram effectuant une rotation en une minute
Bracelet en caoutchouc noir, Bracelet bi-matière alligator noir et caoutchouc noir, Bracelet bi-matière alligator bleu et caoutchouc noir
Boucle double déployante en titane
Écrin Malle Haute Horlogerie
Version sertie : Platine ajourée traitée NAC noir, pont LV rhodié serti de 178 diamants ronds
Cornes en or blanc 18 carats et couronne en or blanc 18 carats
et caoutchouc noir, Cornes, rehaut et couronne sertis de 152 diamants baguettes,
Boucle double déployante en or blanc 18 carats sertie de 24 diamants ronds
Total de 354 diamants pour environ 4,22 carats