Mode et horlogerie : mariages de passion
Par Hervé Dewintre
Longtemps, le monde de la mode et le cercle fermé de la haute horlogerie ont suivi des chemins parallèles sans possibilité de croisements. Ce cloisonnement est terminé. C’est une excellente nouvelle car ces deux mondes ont beaucoup à s’apporter l’un à l’autre. La mode puisera dans l’horlogerie d’exception de très intéressants préceptes, comme calmer le tempo des collections, refuser la nouveauté pour la nouveauté – car il faut du temps pour nourrir l’imaginaire des dessinateurs et guider la main de l’artisan. Cette émulation sera réciproque, car la mode (l’horlogerie l’a enfin compris) est aussi un formidable exhausteur d’émotions.
NOUVELLES ASSOCIATIONS
VISION FRAÎCHE ET STIMULANTE
Quelques stands plus loin, Gucci délivrait la première collection entièrement imaginée par Alessandro Michele qui applique désormais sa vision fraîche et stimulante sur l’ensemble des collections de la maison florentine, horlogerie y compris. Les références aux défilés sont nombreuses et ultra-désirables. Le directeur artistique a introduit des formes de boîtes dans les collections montres (le design carré légèrement arrondi de la collection “GG2570” qui doit son nom au chiffre porte-bonheur du créateur, le 25, ainsi qu’à la décennie emblématique de la marque, les années 1970) et mit à l’honneur des matériaux et des couleurs raffinées. Il paraît que Sarah Andelman, l’acheteuse de Colette, a d’ores et déjà craqué sur les tons vert malachite, bleu turquoise ou rouge corail de la nouvelle collection “Le Marché des merveilles”.