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David Mallett s'exporte à New York

Après l’ouverture de son premier salon de coiffure au Webster à New York, le coiffeur légendaire nous parle de son expansion en Amérique du Nord, des faits marquants de sa carrière et de ce qu'attendent les femmes.
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Après dix-sept ans de présence exclusive à Paris, le coiffeur David Mallett a décidé de s’agrandir vers l’ouest. Pour sa défense, la plupart de sa clientèle américaine n’avait aucun problème à voyager à Paris, où se trouvaient ses deux seuls salons (un au Ritz, un autre dans le deuxième arrondissement). Et avec des clients comme Karl Lagerfeld, Penelope Cruz et Diane Kruger, qui aurait besoin d’un salon à New York ? En fait, «la raison pour laquelle nous sommes venus était totalement par hasard», a-t-il déclaré. Un jour, de passage à New York, il rencontre Laure Hériard Dubreuil, fondatrice du concept-store The Webster. « J'avais dit non, mais quand j'ai vu son bureau au cinquième étage, j'ai dit: « Si vous me donnez le cinquième étage, je viendrai. Elle a répondu: "Deal".»

Deux semaines après l’ouverture de son salon à Manhattan, Mallett est de retour à Paris, où il est le coiffeur de prédilection des parisiens, des actrices et des fashionistas dès son arrivée en ville.  Il s'y est installé en 2003. "La France a toujours été un lieu sûr pour les artistes et les créatifs pour venir s'installer, les français ont toujours ouvert les bras aux créateurs", a-t-il déclaré. "J'aime beaucoup la ville, il y a quelque chose dans cette ville qui vous pousse vers l'excellence."

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Cette excellence l’a mené à travailler pour Chanel, où il est connu pour ses coiffures de ses défilés, et même jusqu’en Afrique, où il compte parmi les moments les plus surréalistes de sa carrière, l'épisode où il a du monter sur des éléphants pour coiffer des mannequins pour le calendrier Pirelli 2009. Après avoir acquis cette liste de clients V.I.P, son influence a été bien quantifiée. Par exemple, il a vendu à 630 $ ses bagues de cheveux, bagues en or 18 carats entourées d'élastiques qui offrent un punch bien plus parisien que votre chouchou. 

Avec l'esthétique française en plein essor aux États-Unis, il répond simplement à une demande. «Les françaises aiment les couleurs faites à la main, le balayage», explique-t-il. «Les françaises prétendent toujours qu'elles s'en moquent, alors ça doit être fait de manière négligé. Et elles aiment les couleurs atténuées bien plus que les couleurs prononcées. ”Alors, il prit ses sept meilleurs employés et les déplaça au salon de New York. L'idée ne consistait pas simplement à reproduire son appartement parisien à New York - «je n'aime pas l'idée de reproduction», bien que ses coiffeurs ne soient pas les seuls venus de Paris. En effet, il a mis des chaises, des objets et des meubles dans son salon parisien avant de les envoyer à New York, en s'assurant qu'ils étaient imprégnés de l'énergie du salon. «Un des employés est venu et a dit: 'Oh David, le salon sent comme Paris.' J'ai dit: "Savez-vous pourquoi?" Il a répondu: "Non." Et bien tout a été pris de Paris. 

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Après avoir exporté ses stylistes et ses meubles aux États-Unis, en plus de sa solide base de clients (les "initiés", comme son équipe les appelle), Mallett reste concentré sur la vision de l'expérience de salon dans son ensemble. Eradiquant l'idée de l'exclusivité comme étant «ennuyeuse», il est plus soucieux de paraître à l'aise qu'aristocrate. De l'aisance naît l'honnêteté dont ses clients ont besoin pour mettre en avant leurs meilleures versions d'eux-mêmes. «Il est très facile de comprendre ce qui se passe dans la mode et dans les tendances, mais la personne la plus importante à écouter, c'est vous-même», dit-il. «Je n'aime pas les coiffeurs despotiques, je veux qu'ils soient élégants, gentils, qu'ils écoutent et qu'ils guident les gens loin des erreurs et qu'ils leurs apportent de belles solutions.»

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