Ketzia et Sivan Chetrite dévoilent "TRESSE"
Ne leur parlez pas de collections : chez Tressé, on dit « valises ». Presque de quoi nous donner l’impression de voyager en cette période de frontières fermées. « La pandémie a confirmé nos intuitions, comme l’importance du lien humain », explique Ketzia, jeune avocate finalement vite revenue à ses premières amours. En effet, Tressé célèbre la transmission d'un art de vivre familial, celui notamment de leur mère. « La mode s’est aussitôt imposée comme la chose la plus naturelle", poursuit Sivan. "C’est l’univers dans lequel nous avons baigné toute notre enfance. Et à la mode, Ketzia a ajouté le lifestyle ».
La première valise, qui comprend une quinzaine de pièces en édition limitée, s’inspire de l’école de Nice et Vallauris, ce mouvement artistique qui a marqué la fin des années 1950. Elle nous emmène dans un univers voluptueux, inspiré des dessins de Matisse et des couleurs de la Provence. Les matières - beaucoup de lin, du coton, du cachemire, de la soie - sont brutes et subtiles, mais surtout éco-responsables. « Plus que jamais, il semble essentiel d’acheter des choses durables, d’être bien chez soi et de vivre des moments mémorables auprès des siens. Avoir une belle vaisselle, s’entourer de beaux objets, donner à voir son univers, tout cela compte aujourd’hui », ajoute Sivan.
Pour différencier la marque, plusieurs clins d’oeil se baladent : un tampon sur un passeport, pour donner le ton, des visages, pour apporter une forme de poésie à la création, mais aussi des lunes ou encore des mains, qui expriment la notion de convivialité, également au coeur de l’ADN de la marque. Et tandis que la plupart commercialisent leurs collections d’été dès le mois de janvier, les Chetrite trouvent l’idée complètement anachronique, et c’est ainsi qu’ils s’accordent sur le modèle du « See now Buy now ». En somme, le processus créatif reste assez libre, puisque la famille marche à l’inspiration et à l’instinct. Par chance, ils ont tous les trois les mêmes goûts…