Kim Jones : "Pour moi, Dior est le meilleur du meilleur"
On le connaissait chez Louis Vuitton, pour sa patte racée, son streetwear très très luxe, sa justesse dans son choix de collaboration saison après saison. Lors de son arrivée chez Dior, on découvre une toute nouvelle facette de sa personnalité créative. Look après look, l'anglais redéfinit l'esthétique Dior Homme, en puisant dans (l'inépuisable) banque d'archives de la maison du 30 avenue Montaigne, et s'affranchit des codes de son prédécesseur pour établir de nouvelles règles bien à lui. Fluides, les vêtements touchent à peine le corps, dans un concerto fait de beige, d'ivoire, de blanc, de bleu ou de noir. Les tissus sartoriaux, composants de la chemise business et des plus belles laines ou cachemires, côtoient les mousselines et tops logotés, qui reprennent subtilement (et en transparence) le logo de l'institution parisienne. Plus androgyne, épanoui, sensible que le techno-raver qui avait investi les podiums des 11 dernières années, l'homme Dior 2.0 prend ses quartiers tout en douceur, et amène la légèreté dans les ateliers de la rue de Marignan. Après ce premier show aussi scruté qu'un sommet du G20, le créateur nous livre ses impressions sur le nouveau chapitre de sa carrière.
Ce que signifie pour vous le fait d’avoir été nommé Directeur Artistique de Dior Homme ?
C’est incroyable. J’ai adoré le temps que j’ai passé chez Louis Vuitton, mais Christian Dior est une Maison de haute couture, avec un atelier. Le rêve absolu.
Qu’admirez-vous le plus dans le patrimoine et l’histoire de la maison ?
Les archives et le patrimoine Dior sont incroyables, et on ressent un tel respect de ce passé… Ce sont d’inépuisables sources d’inspiration pour mes collections.
Ce que représente Dior pour vous ?
Le meilleur du meilleur, c’est aussi simple que cela.
La touche particulière que vous apportez à la maison ?
Je pense avoir une vision globale de la façon dont les hommes veulent s’habiller.
Comment avez-vous travaillé les accessoires en général, et les sacs en particulier ?
Au niveau des sacs, j’ai surtout utilisé la toile Dior Oblique, avec certains traitements, et j’ai réinterprété le sac Saddle. Intemporel et inspiré de l’univers équestre, j’ai voulu, pour la première fois, l’intégrer au vestiaire masculin.