Loewe à Ibiza, une histoire qui dure
Les prémices
Depuis que Loewe par Jonathan Anderson a pris ses quartiers d’été dans le musée d’Art contemporain d’Ibiza lors de sa première collaboration avec l’artiste John Allen, en 2015, l’île des Baléares semble vivre au rythme de la marque de mode espagnole. C’est aussi là, au cœur de la vieille ville, plus communément appelée Dalt Vila, que la boutique Paula’s a représenté plus de vingt ans durant l’épicentre culturel et glamour de l’île avec sa déco fleurie et hautement extravagante où se sont croisés hippies, intellectuels et artistes de tous bords, de Valentino à Freddie Mercury. Enfant, Jonathan Anderson passa par ici avec ses parents, et ne resta pas insensible aux vibrations du lieu. En mode madeleine de Proust de son enfance, ainsi est née la collaboration Loewe x Paula’s Ibiza. Chaque collection étant un succès, Loewe nous présente cet été le troisième chapitre de cette histoire.
Néo-hippie
Cette troisième collection est composée essentiellement de pièces bohème pensées pour la plage et ornées de motifs emblématiques qui rappellent l’insouciance joyeuse d’une escapade dans les îles. Loewe y démontre l’étendue de son savoir-faire avec une garde-robe facile à vivre qui met à l’honneur les fibres naturelles, du pur lin au sisal tissé en passant par l’éponge et le crochet de coton, le tout dans des teintes décolorées par le soleil. De nombreuses pièces sont ornées du logo culte de Paula’s ou d’imprimés qui font penser à des motifs de tapisseries enfantines : un assortiment excentrique, véritable bric-à-brac de bord de mer où se mêlent serpents marins, grappes de raisin, traces de pas, masques traditionnels des baléares ou soleils ardents. Ici, des tourterelles se marient à des peignes de mantille et des éventails de flamenco ; là, des chérubins s’ébattent sur fond de papier peint rose poudré...
Coup de cœur
Parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne, Jonathan Anderson a de nouveau sollicité la fille du photographe Mario Sorrenti, Gray, connue pour son travail net et contrasté, afin d’immortaliser cette nouvelle collaboration. Ce qui fut chose faite en République dominicaine, d’où la jeune photographe a rapporté une multitude d’images fortes, formant presque un reportage que l’on peut aujourd’hui découvrir dans un ouvrage relié à la façon d’un album photo, mis en page par M/M (Paris) et tiré à 1 200 exemplaires numérotés à la main.