Pour Celine, Hedi Slimane réinterprète un bijou de l’artiste Louise Nevelson
Pour Celine, Hedi Slimane réinterprète un bijou de l’artiste Louise Nevelson, qui allie le refus des conventions emprunté aux surréalistes, les recherches formelles du cubisme et la liberté d’expression de l’art primitif.
Louise Nevelson, née Leah Berliawsky en 1899 à Preïaslav en Ukraine, est l’une des pionnières de la sculpture moderne aux États-Unis, où elle s’est éteinte en 1988. Celle qui approfondit sa connaissance du cubisme auprès de Hans Hofmann et qui fut l’assistante du peintre mexicain Diego Rivera fut connue tout d’abord pour ses sculptures anthropomorphiques, avant de s’en éloigner pour réaliser des pièces murales monumentales constituées d’objets du quotidien en bois, mais aussi de miroirs et de plexiglas, le tout recouvert de peinture noire mate puis blanche ou dorée. On lui connaît également une importante collection de bijoux, des sculptures miniatures à la façon d’amulettes, que l’on retrouve aujourd’hui aussi bien au sein de collections privées que publiques.
Méprisée alors par les critiques, l’artiste revient aujourd’hui sur le devant de la scène grâce au directeur artistique Hedi Slimane qui réinterprète l’une de ses œuvres à l’occasion de son programme Bijoux d’artistes, qui a fait ses débuts avec César Compression il y a deux ans. Chaque bijou, en bois noir et métal, est signé et numéroté à 50 exemplaires. Avec cette seconde édition, Hedi Slimane définit sa vision du bijou comme une transposition de soi.