Thaïs Lona : jeune prodige néo-soul, digne héritière d'Alicia Keys
Jalouse : Parlez-nous de vous... À quand remonte vos premières amours pour la musique ?
Thaïs Lona : Oh la la... Je ne me souviens même pas quand j’ai commencé à aimer ça ! Apparemment quand j’étais petite, dès que l’on allait chez des gens, j’inspectais leur appartement pour trouver un instrument, et j’en jouais. Il est arrivé qu’on aille chez des amis de ma mère qui n’avaient ni instruments ni enceintes... J’étais choquée ! (Rires) Je m’ennuyais affreusement sans musique.
Avec votre soul envoûtante, on peut vous dire héritière d'une Erykah Badu voire même d'une Alicia Keys... Quelles sont vos icônes et inspirations musicales lorsque vous créez ?
Vous en avez cité deux d’entre elles ! Elles sont toutes deux vraiment tout en haut sur mon échelle de l’admiration. Enfant je passais de Debussy à George Duke, de Snoop Dog à John Williams, ou encore du Flamenco à Christina Aguillera.... J’ai toujours été assez éclectique.
Aujourd’hui je garde des références similaires avec une affection particulière pour la soul et le hip hop, et des artistes comme D’Angelo, Chance The Rapper, Anderson Paak, Amy Winehouse, Lianne la Havas, Tom Mish, Michael Jackson... Et il faut que je m’arrête là sinon ma liste sera interminable ! (Rires)
Selon vos propres dires, comment définiriez-vous votre musique ?
C’est une question tellement difficile ! Pour moi c’est aussi dur que de devoir se définir soi-même. J’ai toujours envie de dire "pour plus d’objectivité, demandez à mes amis" ! (Rires) Mais personnellement, je dirais que ce premier album CUBE, comme son nom l’indique, englobe plusieurs parties de moi : toutes mes inspirations musicales et aussi mes différentes facettes. Je définirais ma musique d’aujourd’hui comme étant une musique optimiste, quelque part entre la soul, le hip hop, le R'n'B, l’électro parfois, voire même la pop.
Votre premier album, résumé en 3 mots ?
Dynamique, Coloré, Groove.
Quelle place tient la mode dans votre quotidien ?
Mon métier me pousse à m’intéresser à cet art aujourd’hui. J’y vois une possibilité de véhiculer différents messages, autant par les couleurs que par le tissu, ou la tenue en elle-même. Je ne suis techniquement pas capable de véhiculer de grands messages, je n’en ai pour commencer pas le don ! Mais, quand je manque de motivation, je m’habille bien : cela me motive à faire ce que je dois faire... C’est déjà ça ! (Rires)
Aimez-vous changer de style vestimentaire ? Si oui, cela a-t-il une incidence sur vos compositions ?
Oui ! J’aime pouvoir être en accord avec le fait que nous ne sommes pas figés, nous changeons, nous évoluons, et cela constamment. Le style vestimentaire permet de nous accorder avec nos états d’âmes, nos revendications, nos valeurs...
Pouvoir choisir son style vestimentaire c’est pouvoir s’accorder à ce que l’on est, ce que l’on veut. Et si mon mood influe souvent sur mes tenues vestimentaires, ce sont plutôt mes états d’âmes qui ont une véritable incidence sur mes compositions.
Mode et musique sont-elles intrinsèques ?
La musique fait clairement partie de moi. C’est un moyen d’expression, de l’oxygène pur. Elle se nourrit de mes expériences et de ma personnalité, et mon évolution personnelle se nourrit de mon évolution musicale.
Mon évolution personnelle et musicale avancent donc ensemble. La mode n’est pas aussi naturelle pour moi, mais peut-être que ça évoluera, sait-on jamais ? (Rires)
Single issu du premier album de Thaïs Lona, CUBE.
À paraître cet automne chez Mister Ibé.