Joaillerie

La Grèce, l'autre pays de la joaillerie

Athènes et Mykonos révèlent un aéropage de créateurs surdoués qui maintiennent la tradition joaillière de la Grèce dans une forme olympique.
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Rien de ce qui vient de Grèce ne laisse le monde indifférent. Il faut dire que l’immortel berceau de la Démocratie, avec ses rivages calmes et spartiates, son histoire brillante et mouvementée durant laquelle les arts trouvèrent leur pleine expression, est instinctivement considéré par tous comme l’Alpha et l’Omega de l’Inspiration. Le cénacle de la joaillerie ne fait pas exception : la république hellénique nourrit en son sein une myriade de créateurs qui s’inspire avec fierté et poésie de leur patrimoine : des poèmes homériques aux miroitements argentiques de la mer Egée, en passant par la splendeur antique de leurs villes aux monuments mythiques de leurs cités. Evidemment il faut citer en premier lieu le joaillier Zolotas qui depuis plus de cent vingt ans, s'inscrit dans la continuité d'un patrimoine plusieurs fois millénaire :  il faudrait des pages et des pages pour décrire la richesse des collections et l'étendue de la créativité de cette superbe maison de joaillerie familiale fondée à Athènes en 1895. Contentons nous de citer quelques coups d'éclats mémorables comme les "bijoux magnétiques" du sculpteur grec Takis ou les porte-bonheur gravés par le peintre Alekos Fassianos.

A cette légende de la joaillerie, on peut désormais apposer une nouvelle génération qui à l’instar d’Eugénie Niarchos, fille de l’armateur grec Stavos Niarchos (et pilier d’un cénacle joaillier international où brillent le fleuron de la jeunesse dorée mondiale, à savoir Gaia Repossi, Noor Fares et Sabine Gahnem-Getty) réjouissent les esthètes par le raffinement et l’inventivité de leurs collections : citons Yannis Sergakis qui affole les clientes du Bon Marché, de White Bird avec ses bijoux chargés de symbolique et de sensualité. Ce jeune créateur qui prodiguait jusqu'à maintenant son talent au sein de la maison de joaillerie familiale, illustre désormais son amour de l’art de la nature développé au cœur de sa Grèce natale sur des collections personnelles, baptisées « charnières » et « crochets », sur lesquelles les diamants semblent cerclés par les reflets changeants de la méditerranée et les rayons du soleil hellénique. Si vous passer à Athènes, allez jeter un œil à sa splendide boutique pensée par l’architecte Aris Zampicos et lovée dans un immeuble classé de 1933 en plein quartier de Kolonaki. Vous serez charmés par ce plafond typique des années 30 et ce sol en marbre qui encadrent, sous des éclairages futuristes, de longs meubles aux courbes organiques, tandis que, tendu dans une longue vitrine, un tissu Pierre Frey imprimé de masques animaliers rappelle les racines universelles du bijou.

 

Il faut citer également la remarquable Elena Votsi, créatrice multi-récompensée qui dessina entre autres, les nouvelles médailles olympiques en 2004. L’île d’Hydra, son lieu de naissance constitue l’intarissable source d’inspiration qui enveloppe ses créations voluptueuses chargées de soleil et illuminées par la flamme éternelle du désir (et parfois même par la foudroyante douleur liée au désir, représentée ici par la flèche de Cupidon). Le Bon Marché et Bergdorf Goodman se délectent de ses créations mais vous pouvez également parachever l’expérience de la découverte en poussant les portes de ses deux boutiques immaculées à Athènes et Hydra.

 

Incontournable également, Nikos Koulis dont la puissante signature, bercée de mythologie grecque et de motifs byzantins savamment revisités, disséqués pour être recombinés avec une grande modernité, a été couronnée à juste titre cette année par un design award, catégorie bague de fiancailles, au show Couture, à Las Vegas. Vous pouvez découvrir ses collections innovantes dans les deux boutiques remarquablement conceptuelles du créateur à Athènes et Mykonos.

 

Citons enfin Ileana Makri encore Lito Karakostanoglou, toutes deux nées en Grece et toutes deux globe-trotteuses passionnées. Leur amour des symboles – par exemple l’œil et le scarabée, se réfracte sur des pièces avant-gardistes qui intriguent par la vigueur herculéenne de leur design.

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Yannis Sergakis: Bague de fiancailles, collection Pierres, prix en fonction du diamant de centre (0,14ct à 0,50ct et sont de couleur G+).
A découvrir au Pop up store au Bon Marché jusqu’au 30 janvier, ou chez White Bird
Nikos Koulis collection Spectrum : bracelet or rhodié 18K, diamants bruns 0,44 cts, diamants noirs 3,70 cts, diamants bleus 2,64 cts, saphirs oranges 6,58 cts, opales 1,64 cts https://nikoskoulis.gr
Yannis Sergakis : bracelet « Charnières » en or jaune et noir avec diamants blancs 8000 €
Ileana Makri chez White Bird : collier « Little snake » en or blanc et rubis. chez White Bird www.whitebirdjewellery.com 38, rue du Mont Thabor 75001 Paris

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