Les 10 meilleurs looks red carpet de Jennifer Lopez
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UGBAD ABDI
Agence : Next Paris
Six semaines lui auront suffi pour se faire un (grand) nom. Repérée sur Instagram, elle entame sa carrière en janvier 2019 par le défilé Valentino haute couture été puis enchaîne, trois semaines plus tard, avec le premier passage du défilé Marc Jacobs. Suivront Burberry, Fendi, Off-White et tous les autres. Ugbad Abdi, Somalienne d’origine, a passé son enfance dans un camp de réfugiés au Kenya... avant de quitter l’Afrique pour l’Iowa, aux États-Unis.
Toujours cette question d’équilibre…
Oui. Un simple jean peut être extrêmement créatif. Il est relativement facile de faire des robes de soirée et des broderies incroyables.Il est plus difficile de rendre quelque chose simple, créatif et cool.
Il est plus facile d'être spectaculaire avec une robe haute couture ...
… plutôt qu’avec un simple et magnifique jean. Mais je pense que ce n’est pas clair pour tout le monde. Quand les choses sont spectaculaires, elles donnent l’impression d’être plus créatives.
Peut être, mais cette nouvelle génération dont vous parliez n’est pas dupe, elle sait qu’en faire de tonnes n’est pas un gage de qualité ou de créativité…
Oui, je pense qu’elle est en train de changer cela. Même si les stéréotypes persistent. En fait, nous sommes libres d’utiliser l’excès ou la simplicité, cela dépend du moment et du produit.
Vous êtes italienne mais travaillez pour une maison française, ou est l’Italienne dans la femme Dior que vous proposez ?
Il faut le demander aux Françaises (rires). J’essaie de trouver le bon mixe entre les deux cultures, française et italienne. La culture italienne met en avant l’artisanat, la qualité, les coupes. Les Italiens aiment réellement la mode. La culture française est obsédée par le patrimoine, l’histoire. J’essaie de maintenir ce patrimoine en l’emmenant vers le futur. En lui faisant parler une langue utilisée maintenant dans le présent.
Une langue européenne ?
Une langue mondiale, à tendance européenne bien sûr, mais je pense que la mode parle dans le monde entier.
Qu’avez-vous découvert ou redécouvert dans la grande exposition rétrospective des Arts déco ?
Ces archives sont extraordinaires, je découvre à chaque fois quelque chose de nouveau. C’est l’instinct et une connexion avec un instant précis. En fait ce que je voudrais c’est me promener dans l’exposition toute seule, sans personne pour me parler. J’ai fait cela une fois et je compte bien le refaire…
Si vous aviez une image de Dior à retenir ?
Impossible d’en choisir une.
Et de quel couturier vous sentez-vous la plus proche?
C’est une question compliquée. En tant que designer je vous dirais que tous me touchent. Yves Saint Laurent, Marc Bohan, Gianfranco Ferré, John Galliano, Raf Simons… Chacun était au bon endroit au bon moment. Talentueux et visionnaires. En tant que femme, c’est autre chose. Quelle robe je porterais ou aurais-je porté? Clairement celle de la fin des sixties et celles des seventies, toute la période de Marc Bohan. C’est amusant car je n’aurais pas cru. J’ai une attirance pour Yves Saint Laurent, mais celui après Dior. Les années 1960 et 1970 sont cruciales, j’étais jeune, les femmes s’émancipaient, la mode changeait, les jupes étaient plus courtes. Aujourd’hui nous vivons aussi un moment crucial, une période fondatrice.
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