Pop Culture

Fou d'amour pour "L'Amour ouf"

Pour ceux qui n’y croient plus, ceux qui veulent s’en souvenir, ceux qui l’attendent encore et ceux qui l’ont trouvé puis perdu, le voici retrouvé !

l'amour ouf shorts tripod adult male man person face video camera city jeans
Crédits : STUDIOCANAL/FRANCE 2 CINEMA/Cédric Bertrand

L’amour Ouf de Gilles Lellouche en salle ce mercredi 16 octobre va vous rendre fou d’amour. Dans la veine d’un 37.2 le matin, des nuits fauves ou d’un Romeo + Juliette façon Baz Lurhmanh, L’amour Ouf nous transporte dans cet absolu.

 

Gilles Lellouche nous avait laissé au bord du bassin dans Le grand bain, on le retrouve six ans plus tard, toujours aussi sensible, mais cette fois il n’est plus question d’hommes à la dérive en slip de bain mais de l’épopée et de la traversée de Clotaire et Jackie sur près de vingt ans.

C + J

À chaque génération son grand film d’amour, d’amour impossible, d’amour trop fort peu importe. Gilles Lellouche explore ici l’amour adolescent, le premier, celui qui fait pleurer dans l’oreiller, celui dont on se souvient, celui qui est condamné, celui qui reste. Pour l’incarner se succèdent Mallory Wanecque et Malik Frikah qui illuminent l’écran par leur candeur et leur fraicheur puis viennent Adèle Exarchopoulos et François Civil, que l’on ne présente plus, devenus grands séparés par la vie, par le déterminisme qui a fait son œuvre. Autour d’eux un casting d’exception avec Alain Chabat en papa poule, Vincent Lacoste en petit mari, Raphael Quenard et Jean Pascal Zadi en amis fidèles et voyous ou encore Benoit Poelvoorde en chef de gang qui pousse la chansonnette.

Crédits : STUDIOCANAL

Nothing compares to you

Le film nous plonge avec tendresse dans la nostalgie de cet amour et d’une époque, celle des mots laissés dans les agendas, les appels à n’en plus finir sur les téléphones fixes, des survêts FILA au Walkman, des paires de lunettes pour la fameuse éclipse aux Flambys à la cantine. La BO du film elle aussi retrace vingt ans de tubes d’Yves Simon à NTM en passant par The Cure, Prince ou les Daft Punk… Les scènes de danse orchestrées par la compagnie la Horde sont transcendantes. On plonge également dans la violence celle qui entoure Clotaire (Malik Frikah / François Civil), celle du déterminisme et des choix de vies, celle de la rue, celle du travail, celle du mépris…

 

Amour, pudeur, humour, violence, beauté il aura fallu 17 ans à son réalisateur pour faire ce film, comme dirait Jackie « t’en a mis du temps ».

Tags

Recommandé pour vous