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La nouvelle saison de The Handmaid’s Tale est-elle réussie ?

On avait laissé June sur le chemin de la liberté, mais aussi, avouons-le, sur une note amère : la troisième saison de The Handmaid’s Tale lassait un peu…Mais,ouf ! La nouvelle saison s’annonce palpitante.

© 2021 Hulu
© 2021 Hulu

Ce n’est rien gâcher de la jubilation de la découverte de l’intrigue que de signaler que la trajectoire de June (Elizabeth Moss, actrice miraculeuse) ne s’achève pas dans les bois neigeux où elle s’effondrait à la dernière scène de la précédente saison. Pour le reste, ne levons aucun voile sur ce qui se profile - le plaisir à retrouver tel personnage, telle figure, tel lieu, est si précieux qu’il serait bien indélicat de préciser X est morte, ou pas, ou que Y prendra, semble-t-il, une place essentielle dans le récit se profilant. Cependant, tout ce qui épuisait notre patience - notamment cette fascination malsaine entretenue par la mise en scène pour la douleur infligée aux personnages, ce goût pour la brutalité misogyne trop surligné pour être seulement entendu comme une dénonciation pour la violence faite aux femmes, une mécanique narrative grippée - est, au vu des trois premiers épisodes, gommé (certes, les circonstances s’y prêtent peut-être moins pour le moment), mais la série glisse vers une narration plus délicate, optant pour plus de nuances, jouant sur des tonalités neuves. Elle ménage avec plus de tact ses effets, comme s’il était temps de poser de nouvelles bases sensitives, découvrant qu’il n’était pas indispensable d’éclairer crûment l’horreur vécue par les protagonistes, étant désormais une donnée explicite, et qu'il était plus subtil de laisser la suggestion, bien plus frappante et déroutante, participer pleinement de l’intrigue. Même mélancolie sourde, même rage irrépressible, mêmes caractères dessinés au fusain (un rien forcé, le trait, tout de même) : les paramètres de The Handmaid’s Tale n’ont pas connu de révolution copernicienne notable, mais leur traitement, oui, au moins pour l’instant, à la marge. Ce qui offre à la série mieux qu’un second souffle : une identité retrouvée et une profondeur de champ - émotionnel, dramatique - qu’on ne la pensait plus capable d’explorer.

A partir du jeudi 29 avril à 20h40 sur OCS Max avec les trois premiers épisodes. Puis un épisode, tous les jeudis à 20h40 à partir du 6 mai. Une série de Bruce Miller. Avec Elizabeth Moss, Max Minghella, Yvonne Strahovski, Joseph Fiennes, Samira Wiley et Alexis Biedel. 

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La bande-annonce de la saison 4 de The Handmaid's Tale

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