La Saint Valentin connaîtrait-elle un retour de flamme ?
Et la tendresse...Bordel ? Entre une amie qui nous annonce qu'elle est en "trouple", une autre qui nous explique qu'elle couche depuis un an avec un garçon avec lequel elle va aussi au restaurant et une autre qui s'est faite ghoster, où est donc passé l'amour avec un grand A ? Se serait-il fait dévoré tout cru tel un chocolat au praliné en forme de cœur ?
A force de sombrer dans la tinderisation des sentiments et la peur de l'engagement, tout le monde semble avoir relégué la Saint Valentin au rang des fêtes ringardes et mercantiles.
Premiers adversaires du 14 février ? Les sans Valentin éplorés que cette fête victimise. La raison de leur courroux est simple : les voilà en mode "netflix and chill", pendant que tout le monde roucoule et s'interroge : "Tu fais quoi ce soir ? Un dîner aux chandelles dans un restau étoilé ? Un ciné ? Tu offres quoi à ton mec ?"
My funny Valentine
Rassurons cette frange blasée de la population. A la base, la Saint Valentin était beaucoup plus fun, ouverte et libre. Dans la Rome Antique, le 14 février célébrait le festival faunesque de Lupercus, dieu de la fertilité. Dans une grande bacchanale, des prêtres sacrifiaient des chèvres au dieu en buvant du vin avant de courir nu dans Rome et de toucher les passants.
Mais c'est ce qu'est devenu la Saint-Valentin aujourd’hui qui nous séduit bien plus que cette débauche. Tout a changé à partir du XIVe siècle en Angleterre. On pensait alors que les oiseaux optaient pour ce jour pour s'accoupler. Depuis, on s'échange entre êtres humains des mots doux en se regardant dans le blanc de l’œil papillonnant. Chaque année, des cœurs envahissent les villes sous toutes les formes : gâteaux, bijoux, rouge-à-lèvres ou culotte résille comme chez Fenty x Savage, la marque hot de Rihanna qui raviverait n'importe quelle flamme vacillante.
Il n'y a pas d'amour, que des preuves d'amour
Pourquoi se priver de se plaisir ? Si on devait refuser de se dire je t'aime en s'offrant des roses rouges le 14 février parce que c'est commercial, que deviendrait le monde ? Il n'y aurais plus de Pâques, ni de noël et encore moins d'Halloween. Et donc, aucun bon prétexte pour partager des moments ensemble plutôt que de regarder seul sa série TV avec ou sans eau de rose. Les millennials l'ont bien compris. Chez eux, le romantisme attaché à ce jour de février n'a rien de ringard. Ils se sont arraché la ligne "Will You Be My Valentine" de Kylie Jenner, adulent le rose et sont accros aux doux posts du compte Instagram Amours Solitaires.
L'an dernier, selon l'étude menée par Diplomeo auprès de 3 114 jeunes âgés de 16 à 25 ans, 57% de ceux qui étaient en couple projetaient de fêter la Saint-Valentin dont 77% avec un cadeau. A l'ère du zapping et de l'incertitude généralisée, la preuve d'amour est peut-être la dernière provocation moderne.