Cannes : sous le Palais, le festival Les Plages Électroniques

La Côte d’Azur et ses palaces cinq étoiles, c’est sûr que ça change un peu de notre Mer du Nord et de ses tea room à l’ancienne. Imagine : devant toi la baie de Cannes, dans ton dos le Suquet et ses rues chamarrées, et entre les deux la terrasse du Palais des Festivals, d’où tu entends l’écho d’une tech-house vibrionnante, en pâmoison avec le soleil qui darde ses rayons sur ton visage épanoui : qu’est-ce que t’es bien là, face à la mer, en plein milieu de cette "plus grande beach party de France". Bienvenue aux Plages Électroniques, sur le dancefloor de tes rêves les plus fous.

Sans rire, pouvoir se baigner tout en profitant d’un dj set de DJ Snake, c’est pas tous les jours que ça se présente. Ou alors il faut avaler du miles jusqu’à Zrce en Croatie ou Constanta en Roumanie, terres saintes des beach party statures Tomorrowland… Sauf que là-bas, pas de French Riviera ni de marches à monter comme si t’étais la prochaine Palme d’or, non : pour ça y a que Cannes, et Cannes c’est iconique, pendant trois jours tout le monde peut être une star, ou presque. "Ce qui fait des Plages Électroniques une expérience unique", insiste Matthieu Corosine, directeur et co-fondateur, "c’est que le festival se déroule dans la ville la plus glamour de France, dans l’enceinte même du Palais des Festivals… Et qu’en plus tu peux même aller te baigner !" Une expérience qui fait clairement la différence, d’autant que le line-up est à l’avenant : Armin Van Buuren, Tale of Us, Lomepal, Hamza, The Blessed Madonna, Pedro Winter, Mezerg, Chloé Caillet, Bianca Costa, Mind Against et on en passe… Plus de 90 artistes/dj’s prêt.e.s à t’enjailler comme jamais, 8 scènes, des after jusque 5h du mat’ dans le Salon des Ambassadeurs, et même une "bouée party géante le dimanche après-midi, avec une scène sur l’eau" ! Mais n’en jetons plus, restons les pieds sur terre ou plutôt dans la mer, et comme on dit là-bas : "keep calm, keep Cannes".

Faste and curious

Ce qui avait débuté en 2006 comme un petit rendez-vous festif pour attirer les jeunes en manque d’events accessibles est donc devenu, en l’espace d’une petite décennie, le festival électro le plus couru de l’Hexagone – avec les Nuits Sonores de Lyon, l’Astropolis à Brest ou encore l’I Love Techno Europe de Montpellier… "À la base c’était un événement qui s’étalait sur 5 dates durant tout l’été, décliné en 5 styles de musiques électroniques, sur la plage du Palais des Festivals", explique Matthieu Corosine. "Et comme c’était pas cher du tout (5 euros par date), ça a cartonné direct, et donc il a fallu changer rapidement de format, en le développant à l’image de la ville, c’est-à-dire en le voulant branché mais pas non plus luxueux (le ticket 1 jour coûte 65 euros, ndlr)… Et comme on veut qu’il reste à taille humaine, la jauge est fixée à 20 000 personnes par jour". Privilégier "l’expérience et la convivialité" au profit à tout prix : c’est une nouvelle tendance qui se profile dans le monde des festivals depuis le Covid, et on ne va pas s’en plaindre. D’autant qu’ici l’expérience s’avère vraiment "idyllique"… Du moins si on aime les beats, les drops, les poumtchaks et les turn up.

Les coups de cœur du boss

Tale of Us : "Ils ramènent un VJ qui balance des visus de ouf, j’ai vu leur live et franchement ça donne des frissons."
@taleofus

Jimi Jules : "C’est un super mec qui joue une électro teintée de plein d’influences, il remixe même du zouk !"
@jimi_jules

Toccororo : "C’est une artiste extraordinaire, qui a une énergie incroyable sur scène. C’est hyper cool et hyper varié, faut mater sa Boiler Room sur YouTube !"
@toccororo