Ce fut une formidable entrée en matière pour le Festival de Cannes cette année : L’Été du russe Kirill Serebrennikov – “retenu” chez lui sur décision très politique. Le film retrace, bien avant l’ère de la glasnost, l’émergence de la scène rock dans une Union soviétique où tout une jeunesse rêvait de blue-jeans et de liberté. L’eau a coulé depuis sous les ponts et cette histoire de triangle amoureux sur fond de riffs replonge le spectateur dans une époque qui, vu d’aujourd’hui paraît presque irréaliste. Irina Starshenbaum, 26 ans, y joue les égéries d’un lumpenprolétariat la clope au bec et l’inspiration jamais à sec. Pour la comédienne russe, la suite s’annonce idyllique.