Baumanière : l’Éden provençal où il fait bon vivre

Au pied des Baux-de-Provence, entre nature minérale et sauvage, vignes, garrigue et oliviers, Baumanière se déploie sur un bel espace de 20 ha. Fondé en 1945 par Raymond Thuilier, grand-père de l’actuel propriétaire, le domaine est une invitation à la douceur de vivre provençale, là où la chaleur du soleil et le chant des cigales sont rois.

Si l’hôtel dispose de 53 chambres et suites, réparties sur 5 lieux de vie, c’est à la Maison de Famille qu’on prend plaisir à poser ses valises. Philippine Lemaire, architecte d’intérieur et designer, a entièrement pensé et dessiné les six chambres et pièces de vie de cette bâtisse pour en permettre la privatisation complète — également louable à la chambre — qui offre un grand salon commun, une cuisine ainsi qu’un magnifique parc avec terrasse. L’identité de l’espace met en lumière des pièces d’artisanat d’art, de terres cuites, aux côtés de mobilier chiné. Les matières se veulent brutes et naturelles, les couleurs en demi-teintes. Il y règne une atmosphère authentique, où la douceur s’invite allègrement.

Les bâtisses semblent délicieusement grignotées par le lierre, les oliviers s’imposent en majesté, les arbres bicentenaires semblent nous conter des parts d’histoire, tandis que des bassins disposés çà et là nous invitent à la méditation… À Baumanière, tout semble avoir été pensé pour la contemplation tant la sensation de paisible occupe les lieux, avec pour seules distractions les gargouillis des oiseaux ou l’opéra des cigales. Alors que les rayons de soleil nous réchauffent, on se laisse porter par un bain dans les piscines dédiées à cet effet, à moins qu’on se sente l’âme à se faire chouchouter au Spa Baumanière Sisley — pour un soin Phyto-Aromatique ou un protocole à la découverte des secrets des bienfaits de l’olive fraîchement cueillie.

Au dîner, on traverse les jardins depuis la Maison de Famille jusqu’à La Cabro d’Or, table gastronomique de tradition provençale, labellisée Green Food, où le terroir local se voit sublimé dans les assiettes. Des amuse-bouches au dessert, on se surprend à redécouvrir l’huile d’olive si aromatique de la vallée des Baux, qui vient encenser chaque création du Chef Michel Hulin. Parmi les réjouissances à la carte : une bouillabaisse revisitée de poulpe en chaud-froid, un foie gras de canard cuisiné en strates et son confit de citron et huître de Camargue pochée à l’Oli’Still, un dos de loup rôti à l’huile d’olive rehaussé d’un ceviche de petits pois et jus iodé citronné, l’incontournable carré d’agneau des Alpilles fumé au foin de Crau et sa viennoise de pomme de terre à l’ail des ours, sans oublier de déguster l’assiette de fromages du Sud et de parfaire son expérience culinaire d’un dessert — la fraise de Fontvieille ou la rhubarbe en pavlova pour les amateurs de saveurs fruitées, les chocolats Grand Cru et leur crème glacée au Frigolet et sarriette du jardin pour les gourmands avérés.

Privatisation : basse saison 3 000€/nuit, hors vacances de Noël et week-end de Pâques ; haute saison 5 000€/nuit.

Également louable à la chambre.

baumaniere.com