Hôtel Brach, de Paris à Madrid

Six ans après l’inauguration de l’hôtel Brach devenu l’adresse incontournable du 16ème arrondissement de Paris, Evok Collection vient d’ouvrir son petit frère, le Brach Madrid sur la Gran Via, l’une des artères les plus animées de la ville. Et pour cette nouvelle aventure, le groupe d’hôtels de charme a de nouveau fait confiance à Philippe Starck. À la question « Pourquoi avec choisi Madrid pour cette deuxième version du Brach ? », Emmanuel Sauvage, le directeur général d’Evok Collection répond : « C’est simple. Brach c’est l’énergie, c’est chaleureux, c’est vivant c’est magnétique. Eh bien, la Gran Via c’est vivant, c’est magnétique, c’est la vie, c’est énergique ! ». Si le choix de Madrid s’imposait donc comme une évidence, il en allait de même pour celui du responsable de l’esprit des lieux. Et c’est en directeur artistique du projet, chargé aussi bien de la conception architecturale que de la décoration que Philippe Starck s’est totalement impliqué dans l’aventure madrilène du groupe Evok.

Au cœur de la vie madrilène grâce à ses magasins, ses restaurants, cafés, cinémas et théâtres, Gran Via était l’emplacement parfait pour un hôtel qui entend devenir un lieu de vie incontournable à Madrid. L’immeuble du 20 Gran Via construit il y a tout juste un siècle par l’architecte Jerónimo Pedro Mathet Rodriguez dresse son élégante façade ornée de balcons au milieu de l’incroyable profusion architecturale de l’avenue. Se côtoient ainsi sur la « Broadway madrilène », des immeubles de style Sécession viennoise, de l’Haussmannien, de l’Art Déco newyorkais…Tout cela dans une ambiance de fête permanente. Pour la petite histoire, on notera, qu’à l’emplacement du Brach Madrid s’élevait, au 19ème siècle, le palacio Masserano où Victor Hugo vécut enfant.

On imagine que pour Philippe Starck, le challenge consistait à créer un nouveau Brach, fidèle à l’esprit de l’original, mais qui n’en soit pas la copie. « Philippe Starck a merveilleusement transcendé l’exercice souligne Emmanuel Sauvage. Car on retrouve à Madrid les codes de Brach, adaptés au pays. On y sent toute l’histoire de la ville et du pays à travers ce bâtiment et à travers de que raconte Philippe Starck dans toute la conception du projet. » Le grand escalier de fer forgé, les pavés de terre cuite, les céramiques murales, les colonnes habillées de carrelage en terre vernissée, les murs lambrissés d’acajou et les plafonds de cuir tressé… c’est toute l’âme espagnole qui s’exprime dans le lobby et le restaurant Desde El Alma. Ce lieu élégant et cosy invite à découvrir la carte du chef Adam Bentalha qui associe les saveurs de la Méditerranée et de l’Orient dans une cuisine entièrement tournée vers le partage. Pour des dîners plus intimes, en couple ou en petit comité, une salle discrète trône au sommet du bâtiment, à côté de la jolie terrasse arborée qui surplombe les toits de Gran Via…

Avec Philippe Starck, la décoration n’est pas seulement une affaire de couleurs, de matières ou de mobilier. Tous ces éléments sont à la disposition du créateur, mais essentiellement pour lui permettre de raconter une histoire. Pénétrer dans sa chambre au Brach Madrid, c’est commencer un voyage imaginaire, autour d’une histoire d’amour, conçu par le célèbre designer. Un homme évoque la femme aimée à travers des souvenirs qui habillent les 57 chambres (dont 4 suites) de l’hôtel. Encadrant la tête de lit en cuir, des croquis en forme de carnet de voyages illustrent des escapades à deux à travers l’Espagne. Face au lit, une grande armoire-étagère se meuble d’objets destinés à nous faire participer aux souvenirs de l’occupant imaginaire. Une photo, des castagnettes, des gants de boxe, une mandoline, une statuette et bien sûr des livres comme dans tous les lieux imaginés par Philippe Starck… Et puis il y a aussi ces détails qui demandent vraiment de prendre le temps de vivre intensément sa chambre à l’image de ces graffiti sur les murs ou de cette étrange boîte en bois dont l’œilleton nous invite à jouer les voyeurs…Comme l’indique le décorateur : « La chambre est sentimentale. Les murs ne montrent pas de la peau de galuchat, mais de l’histoire, des petites scarifications, des petits détails. On est totalement dans l’affectif. » Et c’est cette dimension affective, associée au raffinement extrême de la décoration qui fait des chambres du Brach des écrins d’élégance confortable. Les boiseries blondes, le cuir surpiqué, les couleurs vives des coussins et du canapé qui rappellent la vitalité des danses espagnoles, l’originalité de l’applique lumineuse en forme d’hippocampe, tout confère à composer une atmosphère onirique. Et que dire de la salle de bains dont le beau sol en brèche s’harmonise à un magnifique miroir au cadre en terre vernissée…

Après une journée passée à arpenter la capitale espagnole, du parc du Retiro, tout proche, au quartier d’El Rastro avec ses antiquaires en passant par la Chueca le coin le plus branché et festif de Madrid, à quelques minutes à pied du Brach, il fait bon se lover dans l’ambiance chaleureuse de La Capsule, le Spa de l’hôtel. Dans un camaïeu de blancs rehaussé d’or, l’espace bien-être du sous-sol semble flotter en apesanteur. Sur 400m2, il déploie une piscine de 20m de long et des salles pour des soins du corps et du visage signés myBlend et Clarins. Electrostimulation, photobiomodulation LED, cryothérapie, mais aussi massages Tui Na et Chi Nei Tsang : les technologies les plus modernes sont ici associées aux méthodes holistiques les plus traditionnelles. Outre un sauna infrarouge, un superbe hammam, un bain de flottaison, un bain glacé guidé et une salle de fitness avec coaching personnalisé, le Spa La Capsule propose aussi un caisson hyperbare. Une étonnante expérience de relaxation-oxygénation d’une demi-heure. Testée et approuvée !