Où dormir à Londres cet hiver ?
Il y a l’option gastronomique, viser les étoiles et les sécuriser – mais cette stratégie ne fidélise pas nécessairement le touriste volage (surtout dans une ville telle que la capitale anglaise, où il fait beau filer une fois tous les deux mois). Et il y a la séduction intangible, poétique, fugace, échappant aux codes et critères communs. Le charme, disons.
C’est ainsi que le Beaumont est grand (entre autres…). Sous l’impulsion de son directeur, Jannes Soerensen, passé par le Bristol, a donné à l’hôtel crée par Jeremy King et Chris Corbin, deux figures de la restauration londonienne (le mythique Wolseley leur doit tout), une allure folle, unique.
Concierges compréhensifs et efficaces, attentions stupéfiantes (nœuds autour des fils de batteries traînant lamentablement, reprenant ainsi un peu de dignité, notre désordre organisé avec tact), atmosphère olfactive exclusive signée Jo Malone, salons façon club de gentlemen. On s’en voudrait d’oublier l’excellence des petits déjeuners, du barbier pourtant mis à rude épreuve…
Elégant, jamais oppressant, courtois sans être intrusif : le Beaumont est l’équivalent hôtelier de ce qu’il est convenu d’appeler une belle personne…