Louis-Cyprien Rials, lauréat du Prix Sam pour l'art contemporain
On imagine les délibérations du Comité scientifique peu aisées, tant le cru 2017 conjuguait originalité et qualité de travail. Réuni autour de Sandra Hegedüs le jury était composé de Laurent le Bon, Jean de Loisy, Jean-Hubert Martin, Alfred Pacquement, Thierry Raspail, Marc-Olivier Wahler et Marie-Ann Yemsi. Les finalistes de cette 9e édition se sont pleinement approprié la ligne directrice du Prix Sam, en présentant un projet à destination d’un pays étranger (hors Europe et Amérique du Nord), empruntant parfois un chemin de traverse : Louis-Cyprien Rials (pays de destination du projet : Ouganda), Abraham Poincheval (pays de destination du projet: Nuages), Mathieu Kleyebe Abonnenc (pays de destination du projet : Guyana, Suriname, Guyane française), Elizaveta Konovalova (pays de destination du projet : Russie), Evangelia Kranioti (pays de destination du projet : Liban).
Le projet de Louis-Cyprien Rials, “Wakaliwood”, porte sur la réalisation d’un documentaire vidéo et photographique consacré à une communauté de cinéastes ougandais, créateurs de films artisanaux “ultraviolents”. La coulisse de la production de ces films (effets spéciaux, décors, castings) serait ainsi explorée par l’artiste.
Outre la dotation (20 000€), le Prix prévoit une exposition au Palais de Tokyo dans les mois suivant le voyage d’étude du lauréat, et l’édition d’une monographie. Outil particulièrement efficace pour diffuser le travail de l’artiste auprès des publics, mais également des galeries, institutions et collectionneurs.
A noter, à partir de cette édition 2017, les œuvres des lauréats du Prix Sam rejoindront les collections du Centre Pompidou. Une donation à effet rétroactif avec l’intégration des œuvres de Zineb Sedira, Laurent Pernot, Ivan Argote, Angelika Markul, Bouchra Khalili et Mel O’Callaghan.
• L’exposition personnelle de Louis-Cyprien Rials se tiendra au Palais de Tokyo en février 2019.
• Massinissa Selmani, lauréat du Prix Sam 2016 : exposition au Palais de Tokyo (commissaire : Yoann Gourmel), du 16 février au 13 mai 2018.
“Ce qui coule n’a pas de fin” retrace son travail consacré à l’exil forcé de Louise Michel en Nouvelle-Calédonie, où elle fut envoyée avec ses coreligionnaires après les événements de La Commune ; et à L’Algérie, où elle se rendit en 1904, pour rencontrer et rendre hommage aux Algériens – principalement des Kabyles – qui, comme elle, avaient été bannis en Nouvelle-Calédonie après les insurrections de 1871.
• Julieta Garcia Vazquez & Bronwyn Katz, choisies par le comité de Sam Art Projects en mai 2017, seront en résidence en France, et exposées au Palais de Tokyo à partir de juin 2018.
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http://www.palaisdetokyo.com/