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Alex Israel : "Je crois au rêve américain"

Connu pour ses paysages aux couleurs pastel, l’artiste de Los Angeles Alex Israel surfe sur une nouvelle vague.
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Pourquoi est-ce que votre symbole est un profil avec des lunettes de soleil ?

J’ai toujours vu les lunettes de soleil comme une sorte de symbole de Los Angeles, où je suis né, et où je vis et travaille. J’ai décidé de créer mes propres lunettes de soleil, et de les porter en permanence pour promouvoir ma marque, Freeway Eyewear. Mais depuis elles sont devenues une partie de moi. Elles sont très utiles quand je conduis, mais elles me permettent aussi de prendre un peu de distance en société, c’est pratique parce que je suis parfois un peu timide. Le logo a émergé à l’époque où je faisais mon talk-show, AS IT LAYS, en référence au profil d’Hitchcock qui apparaît au générique d’ouverture d’Alfred Hitchcock Presents. Je ne suis pas sûr que le logo soit devenu iconique, mais je pense que s’il a un certain écho, c’est certainement lié à la prédilection de notre culture pour l’autoportrait comme tendance dominante des réseaux sociaux : le selfie.

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"Mon but est de créer de la beauté et de l'humour"
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Votre show d’interview TV très warholien “AS iT LAYS” est devenu un classique dans le monde de l’art. Comment l'aventure a-t-elle commencé ? 

Le titre AS IT LAYS est une référence au roman Play It As It Lays de Joan Didion, dont l’écriture m’a beaucoup inspiré. Le roman de Didion parle d’une actrice qui fait son chemin à Hollywood. Je trouve que ces trois mots sonnent bien, et que l’impression qu’ils suscitent est très détendue, très terre à terre. J’aimais aussi que les premières lettres de LAYS soient LA. Et puis le nom de domaine www.asitlays.com était disponible quand j’ai eu l’idée de ce titre, donc c’était une raison de plus pour foncer.

"C'était extraordinaire de travailler avec Pamela Anderson"

Vous avez créé de nombreuses séries de ready-mades… Quel sens donnez-vous à ces pratiques ?

Quand j’étais étudiant, je voulais faire des sculptures sans avoir besoin de les stocker. Donc j’ai commencé à louer des accessoires de cinéma, que je devais rendre ensuite. Choisir les accessoires à louer était un peu comme choisir des acteurs pour un film, sauf que je choisissais des objets pour jouer le rôle de sculptures dans une galerie. Il se passait quelque chose de très curieux quand la magie de Hollywood, accumulée comme de la poussière d’étoile sur ces “acteurs” inanimés, était combinée à la magie de l’art, avec la notion de ready-made, c’est un moment clef de mon travail.

Est-ce que l’art est un divertissement ?

Non, l’art est quelque chose de complètement différent.

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