Fendi à croquer
“Un layer cake (gâteau à étages) enrobé de crème fouettée est un morceau de paradis sur terre”, dixit Anke Eilergerhard. Quoique fort peu adeptes du sucré, la vue des vitrines des boutiques Fendi, nous incite à croire bien volontiers l’artiste allemande. De Milan à Paris, en passant par New York, Rome, Hong Kong, Berlin, Tokyo, Shanghai et Dubaï, la gourmandise emprunterait-elle la même syntaxe ? Puisant du côté de Versailes et ses fastes rococo, la collection Fendi Printemps-été 2017 s’est irriguée aux accents chers à Marie-Antoinette, aussi le choix d’Anke Eilergerhard constitue-t-il le contrepoint parfait. Originaire de Wuppertal, en Allemagne, Eilergerhard réalise des sculptures de silicone, dont le réalisme invite tous les sens à s’exprimer. Elle procède selon les règles de l’art culinaire, en faisant usage d’une poche à douille, dont le rôle initial est précisément la décoration des pâtisseries. Résultat : des pièces qui évoquent le pop art, tout comme les délicates céramiques traditionnelles. “Lorsque ces sculptures luxuriantes au luxe inattendu, empreintes d’une finesse, d’une agilité spirituelle et d’une mystérieuse beauté métamorphique, sont invitées à dialoguer avec les pièces Fendi des boutiques phares de la griffe, la fragilité et la fugacité du beau et de tout ce qui s’y rapporte – désir, amour, apparence et réalité – se donnent à voir sous un jour nouveau, d’une manière pour ainsi dire bifocale et toujours singulière”, déclare Anke Eilergerhard.
“The Sweet Dream”, vitrines Fendi, www.fendi.com