Rétinol 101 : on vous dit tout sur ce puissant actif anti-âge
Le rétinol est le nom chimique le plus connu de la vitamine A car il en existe plusieurs formes dérivées que l’on appelle les rétinoïdes. De toute façon, l’épiderme ne peut en absorber qu’une seule forme : l’acide rétinoïque. C’est la forme la plus puissante et « prête à l’emploi » et instantanément active à l’inverse d’autres formes antérieures qui doivent être transformées pour agir tout aussi efficacement. Les scientifiques qui se sont intéressés de près à cette molécule dans les années 70, la prescrivaient à l’époque pour des problèmes d’acné et de forte sécheresse cutanée. Ce n’est que bien plus tard que les qualités antirides du rétinol ont été prouvées lorsque les dermatologues se sont rendus compte que ce dernier jouait un rôle majeur sur l’apparence et l’élasticité de la peau. Le rétinol a fini par conquérir l’univers de la cosmétique dans les années 90 au point d’être le fer de lance de certaines marques comme ROC ou PHAS. Pour autant, le rétinol finit par tomber dans l’oubli au profit d’autres molécules puisque beaucoup d’études cliniques finirent par révéler ses effets délétères sur les peaux sensibles. Qu’en est-il vraiment quelques décennies plus tard et pourquoi le rétinol a largement retrouvé ses lettres de noblesse depuis 2 ans ? Explications..
Une efficacité réelle et incontestable
Ce qui distingue le rétinol de beaucoup d’autres actifs, c’est sa double action : il prévient la cassure du derme, comprenez, l’apparition des rides et intervient également dans la lutte contre les signes de l’âge et les effets néfastes des rayons UV. Mais pas que ! Le rétinol est une molécule « frondeuse » qui agit de manière subtile à deux niveaux : en exfoliant l’épiderme pour illuminer le teint tout en stimulant la production du collagène dans le derme pour combattre les signes visibles du vieillissement. Cerise sur le gâteau : le rétinol prévient AUSSI les rides en régulant la production de mélanine. Qui dit mieux ?
Comment optimiser son utilisation ?
Ce qu’il faut savoir, c’est que le rétinol a parcouru un long chemin avant de d’être à nouveau prescrit par les dermatologues et médecins esthétiques avec confiance. Longtemps décrié à cause de dosages inadaptés, il est aujourd’hui formulé à des doses plus faibles, plus douces et largement tolérées par la peau. Certains soins proposent même du rétinol encapsulé à libération progressive pour laisser à l’épiderme, le temps nécessaire de s’adapter. Dans le dédale des rétinoïdes, il existe heureusement pluseurs types de rétinol qui facilitent la tâche aux professionnels. L’idéal étant de commencer un traitement avec de faibles concentrations et des formats non agressifs – crèmes riches, sérums compacts, etc. – et d’espacer les applications jusqu’à pouvoir l’appliquer tous les soirs. Inutile de passer par l’étape du gommage ou du peeling avant toute application. Cela ne ferait que qu’agresser la peau inutilement.
Quel type de rétinol privilégier ?
Sur les peaux sensibles et réactives, mieux vaut s’orienter vers les esters de rétinol car ils sont largement plus doux et doivent subir plusieurs transformations avant de se révéler actifs. C’est la meilleure option pour les peaux sensibles, fines et sujettes aux rougeurs. Sur les peaux normales à sèches, le rétinol reste envisageable sans problème. C’est un bon compromis entre les esters de rétinol et l’acide rétinoïque pur qui reste très efficace pour lisser les ridules et améliorer l’aspect de votre peau. Enfin, l’acide rétinoïque est la forme la plus puissante et la plus active de la vitamine A mais elle est utilisée sous surveillance médicale car son application peut-être extrêmement irritante. Ceci dit, elle est radicale.