Dans sa quête perpetuelle d'un nouveau tailoring, Thom Browne fait le portrait poétique d'un excentrique de Savile Row. Le costume se fait spectacle, couture dans ses versions non-bâties et boutonnées à l'excès. Un visionnaire unique en son genre.

C'est avec une justesse exceptionnelle et une subtile refonte des proportions que Lucas Ossendrijver taille le portrait d'une jeune bien dans son époque. Les influences nineties mêlées à l'ADN fort de Lanvin font de cette collection l'une des plus intéressantes de la saison.

Pierre Mahéo connait sa leçon de style français sur le bout des doigts, et présente sa version 2.0 du frenchie Rive Gauche. Une attitude un brin classique, mais rehaussée de détails, de matières et de couleurs qui respirent la nonchalance parisienne à chaque mouvement.

Des lignes très Dior, auxquelles s'ajoutent des références à la scène underground : voilà comment Kris Van Assche définit sa collection pour l'hiver 2017. Une apologie de la liberté et du politiquement incorrect, qui fait déjà des adeptes.

C'est toujours à ce néo-bobo parisien que s'adresse Alexandre Matiussi, jouant sur les codes du masculin et du street-tailoring dans sa recherche du nouveau cool. Pour l'hiver prochain, pas de changement majeur, mis à part ce subtil travail des couleurs qui rend l'homme Ami aussi bankable que singulier.

Pour sa première collection in-house, Haider Ackermann joue la carte du vestiaire soir et insuffle à la maison française un bon twist rockabilly. Les costume en velours sont près du corps, les cuirs aussi souples qu'un drap de laine, et la démarche chaloupée finit de rajeunir radicalement l'homme Berluti.

C'est quelque part entre les Alpes italiennes et le Tyrol que Chitose Abe pose ses bagages pour l'hiver prochain. Le loden, la maille et la veste autrichienne se mettent au goût du jour, tandis que la doudoune amène un souffle contemporain au costume traditionnel revisité version bon goût.

Un écolier oscillant entre les années 80 et le futur, vêtu d'uniformes aux coupes radicales et à la poigne résolument groovy. Car c'est bien là que réside le génie de Jonny Johansson : mélanger des genres qui, au premier abord, n'ont absolument rien en commun, et en tirer une silhouette démentielle.

Pour l'hiver 2017, Dries Van Noten met son savoir-faire bespoke à contribution pour séduire la génération Y. Twistées de nylon, brodées, imprimées et loose, les silhouettes formelles entament une régression stylistique sans perdre en crédibilité.

Savoir combiner élégance BCBG et références cosmopolites est sans conteste la marque de fabrique du duo Editions M.R.. Pour l'hiver 2017, c'est au PMU du coin que le jeune aristocrate se retrouve, ajoutant à ses blazers et chemises en popeline un twist streetwear qui ancre la silhouette dans une réalité ultra esthétique.

A mi-chemin entre décontraction premium et sophistication, le maestro du style italien offre, comme à son habitude, un vestiaire hybride dans lequel tailoring et technicité se donnent la réplique. L'empire Armani domine toujours et encore la mode masculine.

Glenn Martens fait le portrait d'une monarchie anticonventionnelle, aux influences hip-hop assumées, habituée des clubs moites du 10e arrondissement. Le formel se mélange aux velours et autres attributs propres aux oiseaux des nuits undergound.

C'est un teenager un brin rebelle qui s'empare du catwalk Valentino pour l'hiver 2017. Même si très sage d'apparence, propret presque, il brode des slogans punkish sur l'arrière de sa cape tailormade, et ne quitte pas sa caquette ni ses runnings d'une semelle.

Toujours de manière extravagante et ludique, Jeremy Scott nous livre sa version du guerrier futuriste. Les imprimés pop envahissent costumes, parkas, tandis que les sangles et broderies ludiques ornent les silhouettes et les bérets, au fort potentiel patriotisme.

L'étudiant bohème de Missoni prend le dessus sur l'hiver à coups de mailles zig-zag, de blousons en patchwork et de longs manteaux à l'épaisseur proportionnelle à leur charme. Une version 100% ritale de l'élégance hippie.