Burc Akyol, en première ligne
Et si le privilège de la jeunesse était d’ouvrir la Fashion Week Homme parisienne ? La chance relève certes souvent du hasard, mais Burc Akyol fait incontestablement partie des nouveaux noms à suivre de près sur le calendrier officiel, qu’il a intégré la saison dernière avec un premier défilé très applaudi dont la pertinence n’avait rien à envier à certains de ses ainés plus aguerris. Car le jeune créateur parisien d’origine turc, diplômé de l’Institut Français de la Mode et finaliste du Prix LVMH 2023, a déjà tout du technicien. Sa maîtrise des codes couture, héritage de son père tailleur, associée à un penchant avoué pour l’expérimentation, font de sa marque lancée en 2018 un terrain de jeu d’exception, à la fois sensuel et austère. « Une élévation des essentiels, nous expliquait-t-il la saison dernière, un appel à la sophistication, une revanche sur le streetwear ! ». Alors que sa cote de popularité ne cesse de grandir, relayée à juste titre par les médias et des personnalités publiques comme Kendall Jenner, Pierre Demaere ou Elizabeth Debicki, cette tête brulée présentait aujourd’hui dans la salle du haut conseil, au 9e étage de l’Institut du Monde Arabe. Serait-ce signe d’une prise de hauteur ? “Made in Dreux”, c’est l’intitulé de sa collection, confirme l’appétence de Burc Akyol pour ce qu’il appelle lui-même le “Red Pavement”, ou l’art de faire de la rue votre propre runway. Ses silhouettes,graciles et légères, posées sur un casting gender free bien senti, sont une promesse pour des lendemains très couture.