Chez Alaïa, une beauté sans frontières entre mode, art et mémoire
Pieter Mulier signe une collection où les vêtements, inspirés de l’art et de l’histoire, sculptent une féminité intemporelle et puissante.
Le défilé Alaïa s’inscrit dans une réflexion sur l’histoire, la géographie et la sculpture, tout en plaçant la femme au cœur de la création. Pieter Mulier explore une beauté intemporelle, affranchie des frontières et des époques, en s’inspirant de l’art du sculpteur Mark Manders, dont les œuvres semblent figées dans un temps suspendu. Dans l’atelier Alaïa, espace de dialogue entre mode et art, les vêtements deviennent des sculptures vivantes, animées par des drapés et des plissés en mouvement. Chaque silhouette évoque un héritage pluriel, une fusion de références historiques et culturelles qui se matérialise dans les formes et les détails. La musique du défilé, avec la soprano Fatma Saïd interprétant Aatini al-Nay wa-Ghanni sur un texte de Khalil Gibran, renforce cette universalité, ce mélange des origines. La féminité est pensée dans sa force et sa singularité : les vêtements, protecteurs comme une armure, épousent et révèlent le corps avec une conscience profonde de sa topographie. Entre ombre et lumière, entre dévoilement et mystère, Alaïa célèbre l’individualité et la puissance des femmes, fidèle à l’héritage d’Azzedine et à son idéal de beauté intemporelle.
