Chez Jil Sander, la lumière jaillit de l’obscurité

Le défilé Jil Sander automne-hiver 2025-26, orchestré par Lucie et Luke Meier, s'ouvre sur un jeu de contrastes, où l’obscurité se transforme en lumière, capturant la beauté des ténèbres de notre époque pour les transfigurer en éclat. Le noir profond, omniprésent, domine la scène, mais c'est dans l’intensité de la lumière froide, presque irréelle, que le défilé prend tout son sens. Les matières, comme le cuir noir, les clous métalliques, et les tissus aux découpes nettes, contrastent avec des imprimés floraux qui émergent lentement de robes longues et épurées, ou encore des éléments décoratifs tels que des rubans et des plumes, qui viennent sublimer des pièces d'une beauté brute et moderne. Le jeu entre textures et opposés est palpable, allant du strict au décoratif, du mat au brillant, du solide au transparent. Ce mariage d’intensités, associé à une palette de couleurs allant du noir, blanc et gris aux touches de bordeaux, argent, bleu lac et lilas, crée un effet de lumière éclatante au cœur de l’obscurité. À travers des vêtements à la fois urbains et nocturnes, des manteaux en fourrure de shearling bleu et noir aux vestes masculines ornées de détails surprenants, chaque pièce reflète la quête d'une beauté absolue, à la fois audacieuse, raffinée et sensuelle. Le défilé devient une métaphore brillante de l'amour, où chaque création invite à la rêverie et à l'imaginaire, tout en réinventant les codes de la tradition avec une modernité éclatante.