Cottweiler, printemps-été 2018
C'est dans un hangar en plein Bricklane que l'on aperçoit, dès l'entrée dans les lieux, un rassemblement de 3 caravanes tout droit sorties d'un remix masculin de Little Miss Sunshine. Entre elles défile une horde de jeunes modèles au corps brûlé par le soleil, qui s'empare du dressing populaire comme un signe d'activisme mode. Nomade mais grunge, sobre mais rockabilly, la dégaine est cool et la liberté textile entière. L'occasion de poser 3 questions bien senties au tandem le plus bankable de Londres.
Vos inspirations ?
Nous avons été inspirés par les personnes en marge de la société, des créatifs qui vivent en ermite notamment dans le désert. L'approche est plus légère, il s'agit de mixer les éléments tout droits venus de la nature à des matières techniques pour obtenir un contraste singulier.
Campez-vous souvent ?
Oui, beaucoup. Nous sommes fans de grands espaces. Nous avons passé plusieurs semaines à camper dans le désert californien pour effectuer des recherches d'inspiration.
Vous avez accessoirisé vos silhouettes de strass. Les hommes féminins sont-ils votre came ?
Effectivement. Nous voulions vraiment montrer une démarche plus légère cette saison, quelque chose de soft, d'estival. La saison dernière était assez "aggressive", cela reflétait notre état d'esprit à ce moment là. Et pour cette saison, le fonctionnement est le même. Moins de restriction dans le processus de création, ainsi que dans la manière dont nous présentons notre travail.
Par Félix Besson