Chez Givenchy, Clare Waight Keller transforme Adut Akech et Kaia Gerber en héroïnes
Après avoir passé de grandes grilles, bu un cocktail très nouvelle vague dans des verres soigneusement choisis, de jolis garçons en costume nous somment de rejoindre notre siège. Le show va commencer. Clap de début. Une première silhouette noire, fatale. Démarche cadencée. Jupe fendue et chapeau ombrelle de la collection Haute Couture, proposé dans une version en feutre souple. Après le noir ultra chic, le rouge cerise très cinéma est porté sur un manteau. Les silhouettes sont longues, les volumes magistraux les corps se meuvent sensuels et mystérieux. Les femmes imaginées par Clare Waight Keller pour cette collection sont puissantes, parfaites dans leurs imperfections. Telles des héroïnes d’un film d’art et d’essai. Les tailles sont ceinturées, les cols remontés, les cheveux tirés en arrière rassemblés en queue de cheval basse. Les coupes sont langoureuses : pantalons à taille haute et jambes évasées ornés de passepoil contrasté, vestes a revers pointés, capes et manteaux épaules pagode sont taillés dans un fin lainage Melton double-face. Des mailles sculptées et d’imposantes fausses fourrures étreignent le corps et l’entourent de drapés souples. La créatrice anglaise désormais familière des codes de monsieur Givenchy livre son interprétation de la rayure noire et blanche et du motif apostrophe. Les tenues du soir flirtent avec un esprit couture : plissés en cascade, broderies sequins argenté, fontaine de plumes, de pompons, de papilles, de perles tubes. Aux pieds ? Des compensées fines et des sandales lacées à la cheville. Les cous scintillent ornés de pendentifs articulés, comme des mobiles. Certaines oreilles se parent de pendants ou de rangées de perles. En puisant son inspiration dans l’âge d’or du cinéma français et l’art de la performance contemporaine, Clare Waight Keller dessine un vestiaire néo-classique pour une bourgeoise insoumise.
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